mardi 31 mai 2016

Dieu lui-même a institué le mariage - Catéchisme de Spirago

 
 
Dieu lui-même a institué le mariage déjà dans le paradis terrestre, autant pour la conservation du genre humain que pour le soutien mutuel des époux.

Dieu a institué le mariage pour la conservation du genre humain: il a dit en effet à nos premiers parents: "Croissez et multipliez-vous, et remplissez la terre"
(Gen. I, 28).

Le mariage est la pépinière du christianisme, qui remplit la terre de chrétiens afin de compléter le nombre des élus dans le ciel (S. Fr. de S.); un mariage est un arbre dans le jardin de Dieu, dont les fruits sont les enfants vertueux.

Dieu a aussi institué le mariage pour le soutien mutuel des époux ; il dit en effet avant la création d’Eve : "Il n’est pas bon que l’homme soit seul, faisons-lui une compagne qui lui soit semblable." (Gen, II, II, 18).

La femme étant la plus faible a besoin d’un guide; l'homme de son côté a besoin de soins. L'homme se distingue surtout par l'activité qui cherche à s’exercer au dehors, dans le monde; chez la femme la sensibilité est plus développée, ses goûts naturels la portent plutôt aux
soins de la maison et de la famille.

C’est ainsi qu’ils se complètent l’un l'autre et s’influencent mutuellement avec avantage — Le mariage a un troisième but : celui d’éviter les péchés dont parle l’apôtre dans la premier épitre aux Corinthiens VII, 2.

Celui qui condamne le mariage, lâche la bride à la luxure. (S. Bern.)

Plusieurs se font une idée basse du but du mariage et le regardent seulement comme un moyen de satisfaire légitimement leurs penchants sensuels; ceux-là seront malheureux dans le mariage et en négligeront les devoirs. Il est très important que les personnes mariées aient une haute estime du but de leur saint état.
 
-Catéchisme populaire de François Spirago

lundi 16 mai 2016

Le trône et l'autel

Saint Ambroise convertissant l'empereur Théodose
Dès les premiers siècles du christianisme, on aperçoit de suite l'influence que la doctrine catholique exerçait sur les souverains.

Qu'il nous suffise de citer un seul fait pour prouver combien cette doctrine de l'origine céleste du pouvoir et de la subordination de l'ordre politique à l'ordre religieux, exerçait une influence salutaire même sur les potentats les plus absolus. C'est le fait de Théodose-le-Grand soumis à une pénitence publique pour avoir agi avec trop de sévérité à l'égard des infortunés habitants de Thessalonique. Punir des sujets révoltés, qui s'étaient laissés emporter aux plus graves excès contre l'autorité souveraine, était certainement un acte politique très-sage, mais encore fallait-il que cet acte, tout juste qu'il était, fût conforme aux règles de l'équité, et que le châtiment fut proportionné à la faute. Point du tout, l'Empereur, irrité de la conduite indigne des Thessaloniciens, se donne bien garde de consulter le grand évêque de Milan, St.-Ambroise, qui était l'âme de ses conseils. Cédant à l'emportement de la colère, il donne de suite les ordres les plus sévères et fait massacrer la plupart de ces infortunés. Le saint évêque, tout affligé de cette cruauté, voulut faire comprendre à ce potentat que la puissance souveraine n'est pas donnée pour servir la passion et l'emportement de l'homme, mais bien plutôt pour imiter la bonté et la miséricorde du Roi des rois; en conséquence il lui infligea publiquement une pénitence salutaire, propre à réparer sa faute et devant Dieu et devant les hommes. La grandeur d'âme que cet illustre empereur montra en s'y soumettant humblement est sans doute son plus beau titre de gloire aux yeux de l'univers; comme l'est pour St.-Ambroise sa fermeté inébranlable dans l'accomplissement de son devoir d'évêque.

En se rappelant que cet empereur était le successeur des Tibère et des Néron, et que St.-Ambroise était l'un des prêtres de ces pauvres chrétiens que l'on envoyait à la mort pour amuser le peuple et honorer les dieux, on comprendra facilement quel changement profond la doctrine catholique avait produit dans les idées de ce même peuple sur la nature et les devoirs du pouvoir civil.
 
-Abbé Louis-François Laflèche, Quelques considérations sur les rapports de la société civile avec la religion et la famille. Eusèbe Sénécal Imprimeur-éditeur. Montréal. 1866. Pp. 176-177.

dimanche 15 mai 2016

samedi 14 mai 2016

L’Église infiltrée par l'ennemi

I. Infiltration directe
Le père Kolbe
Dès le XVIIIe siècle, la franc-maçonnerie « comptait dans son sein, non seulement des prêtres séculiers, mais des moines ; non seulement des subordonnés, mais des chefs, des prieurs, des abbés et des évêques ».

Plus proche de nous est le cas du Cardinal Rampolla vraisemblablement franc-maçon, et qui eût été élu pape à la mort de Léon XIII, si l'empereur d'Autriche n’avait mis son veto.
Ces faits, qui n'ont malheureusement rien d'exhaustif, montrent une infiltration directe de la franc-maçonnerie dans l’Église, par l'affiliation de certains clercs. Ce fait est certain. Quant à savoir qui s'est ainsi jeté dans la secte, la plupart du temps, il est très difficile de savoir quelle est la part de vérité dans les listes qui nous sont parvenues.


II. Infiltration indirecte

Celle-ci est plus facile à voir que la précédente. Il s 'agit de la contamination progressive des catholiques par les idéaux maçonniques. On distingue, au sein de la franc-maçonnerie « deux courants habituellement appelés rationalisme et occultisme […] ; il n'y a pas égalité entre ces deux courants puisque […] l'occultisme est réservé aux grades supérieurs, le rationalisme reste l'apanage des grades inférieurs. »

A. Le rationalisme

Les francs-maçons propagent ouvertement le rationalisme. C'est le dissolvant de l'ordre chrétien et de tout ordre naturel ; c'est la reconstruction d'un « monde nouveau » sans Dieu, sous la présidence de l'O.N.U. Dans son ouvrage déjà cité, Arnaud de Lassus décrit en détail cet aspect de l'idéologie maçonnique. Nous n'en retiendrons ici que ce qu'on a appelé les « idées libérales » et la trilogie « liberté, égalité, fraternité ». Voici ce qu'en dit l'abbé Péreau, qui avait longuement fréquenté les loges : « L’Ordre des francs-maçons est donc une société qui, sous le titre spécieux de la fraternité la plus étroite, réunit ensemble, et dans les mêmes vues, une infinité de personnes, sans que la diversité de caractères de penchants, ou de religion y apporte aucun obstacle. » De même : « Toute religion y conserve ses droits : le catholique et le protestant, le juif et le chrétien, s'y réunissent sous le même étendard. » Quant aux deux autres termes, voici ce qu'en rapporte Mgr Delassus : « L'égalité parfaite ne doit se trouver que dans la liberté totale, dans l'indépendance de chacun, à l'égard de tous, après la rupture définitive des liens sociaux. » L'application de l'idéologie révolutionnaire aboutit à un chaos social apparent, paravent d'une dictature maçonnique implacable, comme l'a bien montré l'auteur anonyme du Décalogue de Satan. « Égalité et liberté ; tous les hommes sont égaux et frères [lit-on dans un ouvrage de Monsieur Gustave Bord], tous les hommes sont libres ; c'était là l'essence de notre code, tout l'objet de nos vœux, tout notre grand secret. » Ainsi formulée, cette doctrine n'est autre que le libéralisme absolu, c'est-à-dire le libéralisme logique avec lui-même, avec son principe de base : l'émancipation vis-à-vis de Dieu et de tout ordre naturel et surnaturel.
1. Première phase de l'infiltration : le libéralisme catholique

Au XIXe siècle, après la tourmente révolutionnaire se fait jour un mouvement souhaitant la
Félicité de Lamennais, catholique libéral
réconciliation entre l’Église et la Révolution : c'est le catholicisme libéral. Tout en admettant les principes du libéralisme, qu'il désigne comme « les acquis de 1789 », dans son inconséquence, il n'en accepte pas toutes les applications. « Cette funeste erreur naquit d'un désir exagéré de concilier et de faire vivre en paix des doctrines forcément inconciliables et ennemies, du fait même de leur propre essence. » L'essence du libéralisme catholique est une erreur sur la nature de l'acte de foi. Le catholique libéral adhère à la doctrine catholique non pas parce que c'est la vérité objective, mais parce que cela lui semble bon. C'est tout ce que recherche la franc-maçonnerie : catholique, oui, mais à la sacristie. On admettra même l'expression publique du culte, mais pourvu qu'on accepte la légitimité de toutes les autres religions. On trouve ici la laïcité prônée aujourd'hui.
Les conséquences de ce libéralisme mitigé, c'est que les catholiques finissent par admettre les principes maçonniques et passent ainsi dans le camp de la Révolution, qui réussit à « se faire aimer de ceux-là même dont elle est la plus mortelle ennemie, et cette même autorité que la Révolution s'apprête à immoler l'embrasse stupidement avant d'en recevoir le coup fatal ». (Joseph de Maistre)
Une conséquence plus profonde est que la foi est privée de son fondement : l'autorité de Dieu, remplacée par le jugement du croyant.
Le libéralisme catholique sera condamné par Grégoire XVI (Mirari vos, 1832) et par Pie IX (Quanta Cura et le Syllabus, 1864). Mais la contamination des esprits poursuivra son cours.

2. Deuxième phase : le modernisme



Teilhard de Chardin : moderniste
Vient ensuite la crise moderniste (1907). Le modernisme synthétise le libéralisme catholique en un système parfaitement cohérent mais dévoyé. Il est facile de reconnaître en lui la révolte de l'esprit coupé de son Dieu (agnosticisme) et se fabriquant sa religion (immanence). La religion devient purement affaire de conscience personnelle. Saint Pie X repoussera efficacement les modernistes dans leurs retranchements, retardant de quelques décennies le triomphe des ennemis de l’Église.


3. Troisième phase : la Révolution en tiare et en chape

Enfin, le courant libéral-moderniste poursuit son action avec le Concile Vatican II. On reconnaît aisément à travers les trois nouveautés proclamées par le Concile la trilogie révolutionnaire :




  • La liberté religieuse, affirmée comme un droit de la personne humaine à n'être pas empêchée d'agir selon sa conscience ; ce qui revient à mettre toutes les religions sur le même pied et à leur accorder les mêmes droits. Voici ce qu'en dit Léon XIII  : « A lui seul ce principe suffit à ruiner toutes les religions et particulièrement la religion catholique, car, étant la seule véritable, elle ne peut, sans subir des injures et des injustices, tolérer que les autres religions lui soient égalées ».  « Il n'est pas permis d'exposer aux yeux des hommes ce qui est contraire à la vertu et à la vérité, et bien moins encore de placer cette licence sous la tutelle de la protection des lois. » La liberté religieuse reste un thème à l'ordre du jour : « Ce que je trouve fascinant aux États-Unis, dit Benoît XVI, c'est qu'ils ont commencé avec un concept positif de laïcité, car ce nouveau peuple était composé de communautés et de personnes qui avaient fui les Églises d’État et voulaient avoir un État laïc qui offre des possibilités à toutes les confessions, pour toutes les formes de pratiques religieuses. »




  • La collégialité, selon laquelle l’Église tend à prendre la forme d'une fédération de diocèses. Le nouveau droit canon attribue au collège épiscopal un pouvoir quasi-équivalent à celui du Pape. On reconnaît l'idée d' « égalité » qui a inspiré ce changement. Ceci est encore plus manifeste dans l'idée qu'on se fait de l’Église. Celle-ci serait avant tout une « communion » de fidèles revivant l’expérience du Christ. Les prélats ne sont que « le signe et l'instrument du rassemblement eschatologique ». L’Église ne serait qu'une démocratie, consacrant l'égalité prônée par la Révolution.

  • 
    Rencontre relativiste d'Assise 1986



  • L’œcuménisme au sens large recherchant une unité du genre humain transcendant toutes les religions. « La nostalgie de l'unité des chrétiens [œcuménisme proprement dit], nous dit en 1963 Mgr Wojtyla, fait corps avec celle de l'unité de tout le genre humain [œcuménisme au sens large]. La nouvelle conception de l'idée du peuple divin a pris le relais de la vieille vérité sur la possibilité de rédemption en dehors des frontières visibles de l’Église. Cette donnée montre l'attitude de l’Église envers les autres religions, qui est basée sur la reconnaissance des valeurs spirituelles, telles que l'islam, le bouddhisme, l'hindouisme... L’Église veut entreprendre le dialogue avec les représentants de ces religions. Et ici, le judaïsme occupe une place tout à fait particulière. » Quarante-cinq ans plus tard, son successeur sur le siège de Pierre lui fait écho : « Le but le plus ample du dialogue est de découvrir la vérité. Quelle est l'origine de l'humanité et quelle est sa destinée ? Qu'est-ce que le bien et qu'est-ce que le mal ? Qu'est-ce qui nous attend à la fin de notre existence terrestre ? Ce n'est qu'en étudiant ces très profondes questions que nous pourrons assurer une base solide à la paix et à la sécurité de la famille humaine. […] Devant ces questions concernant l'origine et la destinée de l'humanité, le christianisme propose Jésus de Nazareth. Nous professons qu'il est le logos éternel qui s'est fait chair pour réconcilier l'homme avec Dieu et révéler la raison cachée de toutes choses. C'est lui que nous introduisons dans le forum du dialogue interreligieux. Le désir ardent de marcher sur ses pas engage les chrétiens à ouvrir leur esprit et leur cœur au dialogue. » Autrement dit, toutes les religions doivent rechercher ensemble une réalité qui reste encore inconnue ; la dernière phrase citée signifie clairement que pour suivre l'exemple du Christ, il faudrait s'ouvrir aux fausses religions, jusqu'ici toujours condamnées comme ayant été suscitées par le démon pour perdre les âmes. Le but de ce dialogue est la paix sur terre, et l'unité de la « famille humaine ». On est loin de la doctrine évangélique (« Quiconque ne croira pas sera condamné »), et du dogme « hors de l’Église, pas de salut ». En revanche, on est en plein dans la fraternité maçonnique telle qu 'elle est décrite par l'abbé Péreau.


  • B. L’occultisme


    Une autre trace de l'influence maçonnique au sein de l’Église, c'est la pénétration progressive d'idées issues des doctrines ésotériques parmi les catholiques. « Les occultistes politiciens de la franc-maçonnerie ont des inspirateurs : ce sont les occultistes des Loges, les amateurs et les professionnels de la Haute Science. »
    L'occultisme est un ensemble de sciences réservées en principe à des initiés ; ces sciences portent aussi le nom de « gnose ». La gnose est la « théologie de la religion universelle, que les congrégations initiatiques mettent progressivement en place. Plus précisément, pour un chrétien, la gnose apparaît comme un christianisme inversé, dans lequel Lucifer prend la place de Notre-Seigneur Jésus-Christ ».

    Or voici ce qu'écrit Paul A. Fischer : « A de multiples reprises, "Morals and Dogma" insiste sur le fait que la franc-maçonnerie est une religion basée sur la philosophie juive occulte qui se trouve dans la kabbale. La kabbale, quant à elle, est la tradition ésotérique des juifs. Ainsi donc, l'âme de la franc-maçonnerie est cette doctrine ésotérique qu'elle tente de substituer à la foi catholique.
    Que la secte ait cherché à « insuffler » cette science parmi les hommes d’Église, il est aisé de le constater : « Vous jugerez l'arbre à ses fruits ». Or, ce que l'on constate, c'est l'adoption progressive des idées de la kabbale par les théologiens. L'abbé Meinvielle en donne la démonstration dans son ouvrage, (De la cabale au progressisme Cadillac, Ed Saint Rémi) où sont particulièrement exposées les doctrines de Teilhard de Chardin, Karl Rahner, Congar, Schillebeeckx, Chenu. Parmi les erreurs les plus graves, se trouve l'atténuation, voire la disparition, de la distinction entre nature et grâce, donc, la sécularisation du christianisme, un rapport faussé entre l’Église et le monde. En effet, « il est évident que dans toutes leurs tentatives, il y a eu dessein d'amollir l’Église et de l'adapter au monde, au monde moderne. Or tel est précisément le but du modernisme, et ce but n'est autre que la construction du système gnostique. » De même, « tout modernisme et tout progressisme poussent l’Église à se fondre avec le monde, afin de faire d'elle un épiphénomène ou un produit qui émane du monde même. Aussi, n'est-ce pas un hasard que toutes les erreurs qu'on voit poindre dans le progressisme actuel aboutissent à la sécularisation ou modernisation du christianisme […] C'est ici que s'enracine essentiellement le caractère gnostique et cabalistique du progressisme. »
    L'auteur précise que le progressisme procède en deux étapes. Il y a la phase actuelle , celle d'un système gnostique en cours de formation. « En affaiblissant les fermes vérités de la foi, les théologiens détruisent la cohérence des dogmes chrétiens ; ceux-ci, ne se trouvant plus articulés dans une synthèse et une architecture catholiques, sont susceptibles de s'articuler et de s'unifier dans une autre synthèse qui les vide du contenu que la théologie catholique leur assigne jusqu'à maintenant. » En effet, tous les dogmes se tiennent, ; toucher à l'un, c'est toucher à tous les autres. La deuxième étape est celle d'un « système gnostique achevé et complet tel le teilhardisme ». Nous y courons, si les erreurs des nouveaux théologiens ne sont pas bannies. En effet, de même qu'il y a une cohérence dans la vérité, il y a une logique dans l'erreur. « Dans toute l'histoire humaine, il n'y a que deux modes fondamentaux de penser et de vivre : l'un est catholique […] ; l'autre, gnostique et cabalistique, alimente les erreurs de tous les peuples. »
    Voici comment, tel l'astre nommé « absinthe » qui pollue le tiers des eaux, les changent en absinthe, et dont « bien des gens moururent », les erreurs de la kabbale dont les adeptes de la secte sont les champions ont infecté l'esprit des théologiens. Or ce furent ceux-ci qui firent le concile Vatican II, que l'on a appelé le « concile des théologiens ». Certains parmi eux, ont été ensuite créés cardinaux ; leurs erreurs ont hélas triomphé dans l'esprit de la hiérarchie de l’Église. Voilà la situation actuelle, et la machiavélique avancée de la franc-maçonnerie dans l’Église.
    Pour conclure sur cette infiltration des idées maçonniques dans l’Église :  « La situation est extrêmement grave, dit Mgr Marcel Lefebvre, car il semble bien que la réalisation de l'idéal maçonnique soit accomplie par Rome même, par le Pape et les cardinaux. Les francs-maçons ont toujours désiré cela, et ils y parviennent non plus par eux, mais par les hommes d’Église eux-mêmes. »

    Commentant ces paroles, Mgr Fellay ajoute :  «  Mgr Lefebvre parlait ici de Jean-Paul II ; nous avons maintenant Benoît XVI, dont je peux vous assurer qu'il est profondément anti-maçonnique, et cependant il accomplit leur jeu et leur plan. C'est impressionnant![...] C'est diaboliquement fort ! »
    Enfin, nous avons le témoignage des francs-maçons eux-mêmes. Au moment même du concile Vatican II, le baron Yves Marsaudon, 33e degré de la Grande Loge de France, écrivait : « Pie IX, Léon XIII même sont désormais, nous n'oserions dire condamnés, mais singulièrement oubliés... Aujourd'hui, on parle non seulement de rapprochement mais - c'est cela la révolution de Jean XXIII - de liberté de conscience. Nous ne pensons pas qu'un franc-maçon digne de ce nom, et qui s'est lui-même engagé à pratiquer la tolérance, ne puisse se féliciter sans aucune restriction des résultats irréversibles du concile. […] Ils [les catholiques] ne devront pas oublier que tout chemin mène à Dieu, et se maintenir dans cette courageuse notion de liberté de pensée, qui, partie de nos loges maçonniques, s'est étendue magnifiquement au-dessus du dôme de Saint-Pierre. »
    Et après l'incroyable rencontre inter-religieuse d'Assise (renouvelée ensuite maintes fois), le Grand Maître du Grand Orient d'Italie, Armando Corona jubile : « La sagesse maçonnique a établi que personne ne peut-être initié s'il ne croit pas au Grand Architecte de l'Univers, mais que personne ne peut être exclu de notre famille à cause du Dieu dans lequel il croit et de la façon dont il l'honore. C'est à cet inter-confessionnalisme que l'on doit l'excommunication que nous avons subie en 1738 sous Clément XII. Mais l’Église était certainement dans l'erreur, s'il est vrai que, le 27 octobre 1986, l'actuel Pontife a réuni à Assise des hommes de toutes les confessions religieuses pour prier ensemble pour la paix. Et que cherchaient nos Frères, sinon l'amour entre les hommes, la tolérance, la solidarité, la défense de la dignité de la personne humaine, lorsqu'ils se réunissent dans les Temples, se considérant égaux, au-dessus des fois politiques, des fois religieuses, et de la couleur de leur peau? »

    III Conclusion

    Les faits parlent d'eux-mêmes. Ils nous montrent la réalisation de ce que Mgr Delassus appelait « le suprême attentat » : parvenir à « l'anéantissement du catholicisme ». Certes le catholicisme tient e et XXe siècles, mettant en place la forme de société que nous avons sous les yeux, le monde évolue vers une « théocratie » d'envergure mondiale. Le phénomène religieux, poursuivi pendant les derniers siècles pour abattre le catholicisme dynastique, resurgit aujourd'hui, sous la direction des sociétés secrètes, elles-mêmes gouvernées par une autorité occulte. Celle-ci assigne à chaque religion sa place et son rôle dans l'établissement du règne ouvert de Satan. Aujourd'hui plus que jamais se vérifient ces paroles du Père Emmanuel : « L'homme s'agite sur terre ; mais il est mené par des puissances qui ne sont pas de la terre. A la surface de l'histoire, l’œil saisit des bouleversements d'empires […] En-dessous, la foi nous fait suivre le grand antagonisme entre Satan et Notre-Seigneur ; elle nous fait assister aux ruses et aux violences de l'Esprit immonde, pour rentrer dans la maison de laquelle l'a expulsé Jésus-Christ. A la fin, il y rentrera, et il voudra éliminer Notre-Seigneur. Alors les voiles seront déchirés, le surnaturel éclatera partout ; il n'y aura plus de politique proprement dite ; un drame exclusivement religieux se développera et enveloppera l'univers entier. » toujours, mais il est frappé à la tête. Par une habile substitution, ses chefs propagent les doctrines des loges sous l'apparence de termes catholiques. « La Révolution dans l’Église, c'est la Révolution en permanence, c'est le renversement obligé des trônes et des dynasties. » Après les bouleversements sociaux et économiques des XIX

    Terminons par un propos de Robert Muller, théosophe, qui nous annonce à quel prix s'achèvera cet édifice :  « La paix n'est possible que si le fondamentalisme est dompté par une Religion Unie qui professe la plénitude de la foi uniquement dans une spiritualité globale et dans le salut et le bien-être de notre planète. » Phrase qui prend son sens lorsqu'on entend Madame Hubbard (membre de l'URI) donner comme critère sûr du fondamentalisme la pratique du prosélytisme, expression irréfutable de l'intolérance envers la vérité d'autrui.


    -Capucins de Morgon

    Père Antonio M. Di Monda, O.F.M. Conv. Avec l'Immaculée et le Père Maximilien Kolbe contre les « ennemis » de Dieu et de l'Église. Courrier de Rome.

    mardi 3 mai 2016

    Formation Tradition Québec - Introduction à la logique II

     

    Conférence de Monsieur l'abbé Daniel Couture, lors d'une journée de formation pour le Mouvement Tradition Québec.