lundi 28 août 2017

La vocation providentielle du peuple canadien-français

Mgr Racine, premier évêque de Sherbrooke.
1822-1893.
Quelle a été la vocation du peuple canadien-français ?

Dieu, dont l'empire est souverain et universel, disposait en maître des nations lorsqu'il disait à son fils:
« Tu es mon fils, je t'ai engendré aujourd'hui ; demande-moi et je te donnerai les nations pour ton héritage. » 
Par cette parole, la plus puissante et la plus efficace, le fils de Dieu a obtenu l'empire sur tous les peuples, il a étendu sa puissance jusqu'aux extrémités de la terre. Il a partagé le monde en peuples divers et il leur a laissé la liberté de choisir la route qu'ils devaient parcourir. Mais à chaque nation, comme a chaque individu, il a imposé une mission.

« Cette mission, c'était d'accepter sa loi proposée à leur libre arbitre, de l'aimer, de la conserver, de la défendre, de la propager, d'en faire le fond de leur mœurs et de leurs institutions, d'user même de leurs armes, non pour l'imposer, mais pour la préserver et la tirer de l'oppression, en assurant à tous les hommes le droit de la connaître et de s'y conformer librement... La vocation des races chrétiennes, c'est de répandre la vérité, d'éclairer les nations moins avancées vers Dieu, de leur porter, au prix du travail et au hasard de la mort, les biens éternels, la foi, la justice, la civilisation. »

Celui qui, du haut des cieux, a tous les cœurs dans sa main, préparait de grandes choses, lorsqu'à la fin du quinzième siècle il inspirait à Christophe Colomb l'idée d'aller à la découverte du continent américain. Un monde nouveau, plus grand que l'ancien, s'ouvre à l'Evangile et à la civilisation. L'élan est donné. Les explorateurs européens paraissent sur toutes les côtes de l'Atlantique et du Pacifique. Le célèbre navigateur de Saint-Malo, Jacques Cartier, plus hardi que ses prédécesseurs, remonte le Saint-Laurent jusqu'aux lieux qui alors avaient noms Stadaconé et Hochelaga. Quel a été le principal motif des rois de France en jetant les bases d'une colonie en Canada ? Se glorifiant du titre de rois très-chrétiens et de fils aînés de l'Eglise, ils ont eu pour but premier de christianiser et de civiliser les peuples qui vivaient plongés dans la nuit de l'infidélité. Aussi, le premier acte de Cartier, en posant le pied sur la terre canadienne, est-il d'en prendre possession au nom de la religion. Il plante une croix. Sur cette croix il grave ces mots: « Vive le roi de France! » Par cet acte solennel, Jacques Cartier proclame notre alliance avec Dieu: c'est l'heure de la prédestination du peuple canadien.

Réplique de la croix de Jacques Cartier plantée à Tadoussac.
A la naissance de ce peuple nouveau, les enfants des bois, dans leur étonnement, durent se dire les uns aux autres, comme autrefois les habitants de la Judée à la naissance de Jean-Baptiste entourée de tant de prodiges : Quel sera l'avenir de ce peuple? Quis put as puer iste eritf. D'où viennent ces hommes nouveaux? Que nous présage ce signe mystérieux élevé au milieu de nos forêts silencieuses? Ah! s'ils avaient pu lire dans l'avenir, ils auraient vu ce peuple marcher, comme Jean-Baptiste, devant la face du Seigneur, pour lui préparer les voies, pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort, ils auraient vu la croix briller, non seulement au-dessus des bourgades de Stadaconé et d'Hochelaga, mais encore sur les points les plus reculés des deux Amériques et sur les rivages des deux océans. Mais comment ce peuple nouveau réalisera-t-il, sous une forme sociale, l'alliance avec Dieu. Le Seigneur, qui donne à qui il veut son esprit de prévoyance et de sagesse, choisit un homme dont le cœur est ouvert aux grandes découvertes et aux entreprises hardies. La Saintonge est la patrie de ce sage, de ce héros, de ce chrétien digne de ce nom glorieux. Âme ardente et pleine de foi, noble cœur prompt à l'exécution des entreprises les plus difficiles, à quelle œuvre, dans le domaine de l’histoire de la découverte de l'Amérique, son nom ne se trouve-t-il pas mêlé.

Pour s'exercer aux grandes choses qui doivent immortaliser son nom, il visite les îles Canaries, la Guadeloupe, Saint-Domingue et Cuba, il pénètre jusqu'à la capitale du Mexique et Portobello, alors le grand entrepôt de l'Amérique du sud et de l'Amérique centrale, et c'est à Portobello que l'illustre navigateur conçoit l'idée de relier par un canal l'océan Atlantique à l'Océan Pacifique. Son projet de faire de la côte de l'Atlantique la base de la puissance française dans le Nouveau-Monde, et, dès le seizième siècle, de percer l'isthme de Panama vous disent assez l'intelligence de ses observations, la largeur de ses vues, l'audace de ses entreprises. Jetant sur l'avenir un regard de prophétique sagesse et confiant dans le secours d'en haut, M. de Monts décide « de s'aller loger dans le fleuve Saint-Laurent à cent trente lieues de son embouchure. » C'est là, au cœur du pays, qu'il veut créer une France nouvelle. Heureux celui qui, au début d'un si grand ouvrage, suit la droiture de son cœur ! Heureux celui qui, « mettant le salut d'une âme au-dessus de la conquête d'un empire », proclame hautement « que les rois ne doivent désirer étendre leur domination sur les peuples idolâtres que pour les soumettre à Jésus-Christ. » Quel est donc le nom de cet homme qui parle ainsi au berceau de la colonie française et dont l'œuvre forte et durable resplendit de la gloire la plus pure? Son nom s'échappe de toutes vos lèvres, il est gravé dans vos cœurs reconnaissants. Nommer Samuel de Champlain, c'est nommer la foi, le courage, le zèle, la sagesse, c'est nommer le père de notre pays, le fondateur de Québec, le plus grand homme d'Etat de notre patrie. Suivez, par la pensée, le noble Champlain explorant et étudiant le vaste pays dont il veut enrichir le royaume de France. Voyez avec quel coup d'œil sûr il fixe le chef-lieu de sa colonie naissante sur la pointe de Québec, « sur ce superbe promontoire, au bord d'un fleuve majestueux et pro-fond, au milieu des principales tribus de la grande famille algonquine. »

Le martyre des pères Brébeuf et Lalemant
Contre l'ennemi commun, le féroce Iroquois, il fait alliance avec les principales nations qui habitent
les environs de Québec, les terres de l'Acadie, les bassins du Saguenay et du Saint-Maurice, les rives de l'Ottawa et du lac Huron. Il explore les pays de l'Ouest, et, trente ans avant l'arrivée de M. de Maisonneuve, il désigne le site de la future ville de Montréal. Homme de guerre, Champlain commande l'armée de ses alliés, livre bataille aux Iroquois, non pour leur imposer la loi de l'Evangile, mais pour assurer aux nations amies le droit et la liberté de recevoir le baptême. Sur le champ de bataille des bords du lac Champlain, il scelle de nouveau, en présence des tribus alliées, l'alliance de la religion et de la patrie. Chrétien comme Charlemagne et saint Louis, Champlain veut que la religion occupe ici la première place, parce que seule, par son influence salutaire, elle peut donner à un peuple naissant des assises durables. Dès 1615, il amène avec lui les premiers missionnaires. Quittez votre belle patrie, premiers apôtres du Canada. Venez prêcher l'Evangile et éclairer les peuples qui marchent dans les ténèbres de la nuit. Venez, par le saint sacrifice, faire couler sur ce sol, encore infidèle, le sang de la sainte victime. En tête s'avancent les humbles disciples de saint François d'Assise et à leur suite les généreux enfants de Loyola. « Qu'ils sont beaux sur les montagnes les pieds de ceux qui annoncent la paix! Ô Sion! On entendra la voix de tes sentinelles. Elles chanteront toutes ensemble, elles éclateront en cantiques de louanges, parce qu'elles verront de leurs yeux le moment où le Seigneur convertira Sion. Ô déserts! retentissez d'allégresse. Tous ensemble éclatez en cantiques de louanges. Le Seigneur a racheté son peuple par la force de son bras. » Vous le voyez, les premières pages de notre histoire proclament hautement que la mission du peuple canadien-français est l'extension du règne de Dieu par la conversion des nations sauvages qui dormaient dans la nuit de l'infidélité. Ce grand fait est lumineux comme le soleil qui embrase et illumine de ses rayons la ville de Québec. Dès le berceau de notre patrie, l'action de Dieu apparaît éclatante et admirable et les efforts de l'enfer pour détruire l'œuvre de Dieu en feront mieux comprendre la merveilleuse grandeur. La religion préside à l'œuvre, la bénit, la dirige par la foi de Jacques Cartier et de Samuel de Champlain, par le zèle de ses missionnaires, par la pureté de ses vierges, par le dévouement héroïque de ses enfants. La voie est préparée à celui qui vient au nom du Seigneur pour consacrer et consolider l'œuvre commencée. Benedictus qui venit in nomine Domini (Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur) !



-Abbé Charles-Joseph Roy, Principaux discours de Mgr Antoine Racine. 1928. Pp. 273-279.

dimanche 20 août 2017

L'Après-midi israélien

Après le Minuit, chrétiens, le Minuit israélien de décembre 2015, voici l'Après-midi israélien.

Aujourd'hui le 20 août 2017, notre site subissait sa troisième attaque par déni de service. La première vague de cette nouvelle attaque fut lancée à 14h et la seconde vague à 15h. Un ou des serveurs israéliens ont été utilisés pour lancer instantanément 2364 requêtes, puis 2127 requêtes l'heure suivante, à l'adresse directe de notre page sur internet.

Ce genre d'attaques menées simultanément et sans interruption par plusieurs serveurs, contre un serveur non protégé, peut se terminer en une véritable prise en otage de site internet.

Espérons que ces gens d’Israël ont trouvé ce qu'ils voulaient sur notre site ! Jésus-Christ est le Messie que vous attendez.


samedi 19 août 2017

Hérode et Ponce Pilate, deux libéraux très complémentaires

herod« Quid est veritas ? » Depuis 20 siècles, la formule n’a pas changé.
« Quid est veritas ? » Ce qui signifie : encore un qui y croit ! Encore un illuminé, un pauvre fou !
Un pauvre fou. Tout à l’heure, en effet, c’est la robe blanche des fous qu’Hérode fera jeter sur Jésus. Hérode et Pilate se réconcilieront là-dessus… Ils se rencontrèrent en cet endroit… Tous deux sont libéraux.
Hérode, c’est le libéralisme crapulard de la débauche. Pilate, c’est le libéralisme des gens corrects et qui aiment « se laver les mains » : respecter les formes.
Pilate, c’est le libéralisme des gens réputés honnêtes. Pilate, c’est le chrétien libéral qui, au fond, cherche à sauver Jésus, mais qui commence par le faire flageller avant de l’envoyer à la mort, devant le tumulte croissant que sa démagogie autant que son manque de caractère n’auront pas su arrêter.
En fait et jusqu’à la fin des temps, Jésus continue à être torturé, ridiculisé, mis à mort, de Pilate à Hérode et d’Hérode en Pilate.
« Quid est veritas ? » Encore un illuminé ! Encore un de ces maniaques du rappel de la « thèse », de la doctrine, aux moments les plus inopportuns !
 « Et ce disant, Pilate sortit de nouveau vers les Juifs. Iterum exivit ad Judaeos. » On le conçoit, Pilate est un homme « engagé » ! En plein dans l’action ! Et qui a tout autre chose à faire que d’écouter un doctrinaire !
« Iterum exivit... » Iterum : de nouveau. Car, il y était déjà, bien sûr ! Il s’est lancé depuis longtemps ! Avant d’agir, il n’a pas perdu son temps à réfléchir aux responsabilités, pourtant redoutables, de sa fonction. Voyons ! On ne refuse pas semblable situation !
« Iterum exivit ad Judaeos. »  Autant dire : Pilate se retourne de nouveau, « iterum », vers le problème concret du moment, « ad Judaeos ». Vers ces Juifs qui sont là, sous le balcon, et qui crient… Voilà ce qui est autrement important que les propos de ce Jésus. Voilà ce qui prime tout.
« Exivit ad Judaeos » Pilate s’en revint vers les Juifs. Mais, et c’est là son péché, sans avoir pris la peine d’attendre et d’entendre la réponse et les directives du Seigneur.
Autrement dit, Pilate replonge dans « l’hypothèse ». Seule chose qui l’intéresse. Mais cela sans avoir attendu la réponse de la doctrine, les lumières de la « thèse » et de la vérité.
Cette vérité, cependant, Dieu fera en sorte qu’elle soit dite jusqu’au dernier terme.
Un peu plus tard, lorsque, dans son délire, la foule réclamera la mort de Jésus, le dernier argument, qui est aussi l’explication suprême, sera lancée à Pilate : « quia Filium Dei se fecit… parce qu’il s’est fait Fils de Dieu… ».
Fils de Dieu ! Voilà la clef de toutes ces énigmes sur lesquelles Pilate bute depuis un long moment.
Fils de Dieu ! Voilà qui explique tout et ce que, dans Sa miséricorde, notre Seigneur a voulu que Pilate entende au moins une fois.
Pilate_JesusOn conçoit l’affolement du Romain. Depuis qu’il a ce « roi des Juifs » devant lui, il va d’étonnement en étonnement. Toutes ses conceptions de pragmatique retors sont bousculées, renversées…
Jésus frappe désespérément à la porte de cette âme par tous les moyens qui peuvent être mis en œuvre… jusqu’aux rêves de sa femme… Ce libéral comprendra-t-il enfin ?
Non ! Il est seulement effrayé, pris de panique.
« Lorsque Pilate entendit cette parole, il eut encore plus peur. »
Cette fois, il veut savoir : « D’où es-tu ? » Autrement dit : « Qui es-tu ? » Mais d’où viens-tu, homme extraordinaire ? Dis-moi quel est ton mystère afin que je comprenne, enfin.
Jésus garde le silence. Après tout ce qu’Il a dit, après cette flagellation que Pilate vient d’ordonner, la Vérité n’a pas à répondre à de telles injonctions.
Devant le silence de ce prisonnier inouï, la crainte de Pilate décuple. Il a peur, comme tous les faibles. Et, comme tous les faibles qui ont peur, il va non, certes, faire sentir sa puissance à cette foule hurlante en donnant l’ordre aux soldats de la disperser. Non ! Il va « crâner » devant cet homme enchaîné et apparemment impuissant. Il va menacer le Juste au nom de ce qu’il croit être son « autorité ».
« Tu ne me parles pas ? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te crucifier et de pouvoir te relâcher ? »
Et Jésus de répondre : « Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en haut. »
« Tu n’aurais… » Toi, Pilate… c’est-à-dire : toi, homme politique quelconque investi d’une parcelle d’autorité… qui que tu sois : simple fonctionnaire, juge, député, ministre, gouverneur, prince ou roi… tu n’aurais aucun pouvoir si tu ne l’avais reçu d’en haut, c’est-à-dire : de Dieu, c’est-à-dire de Moi.
Et puisque ton pouvoir est un pouvoir politique, juridique, social, le seul fait que je vienne affirmer que ce pouvoir vient de Moi prouve sans contestation possible, que la royauté que je revendique, bien que n’étant pas de ce monde, s’exerce quand même sur lui, sur les individus comme sur les nations. Et cela parce que Je me dis « Fils de Dieu ».

Jean Ousset – Pour qu’il règne (1959) source

mercredi 16 août 2017

Le diocèse de Montréal passe en mode homosexuel


L'Eglise Saint-Pierre-apôtre, diocèse de Montréal, vous invite à " L'ar(c)t en ciel ".

Intérieur de l'église...
L'église Saint-Pierre-Apôtre : œcuménisme et homosexualité en folie.

L'Eglise Saint-Pierre-Apôtre n'est pas à son premier événement du genre. Chaque année, lors de la "semaine de la fierté", l'église, anciennement tenue par les Oblats de Marie-Immaculée, se pare de ses plus hideux ornements (photo ci-dessus). La chapelle du Sacré-Cœur, dont la miséricorde du Sacré Cœur de Jésus est travesti (dorénavant la chapelle de l'espoir), est devenue un temple d'ex-votos à saveur homosexuel (photo plus bas).

« Ce qui rend la chapelle de l’Espoir encore plus accueillante, c’est lorsque l’on constate que même si elle est à l’intérieur d’une église catholique, elle embrasse toutes les religions : s’y recueillent donc des gens de toutes confessions religieuses. »
Site web de l'église Saint-Pierre-Apôtre (lien

" Mon beau Martin, merci pour ton amour. Bon voyage. " -Charles
L'Eglise conciliaire, née de Vatican II, est en réelle décadence. Sa mort - vraisemblablement programmée - en Canada français est de plus en plus évidente. Espérons qu'un pareil événement, bafouant si ouvertement les commandements de Dieu, hâtera la fin de tout ceci, ainsi que le retour de la véritable Foi catholique. De Dieu on ne se moque pas impunément.

Rappelons les paroles de saint Paul à propos du péché de l'homosexualité :

« Ne vous y trompez point : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les rapaces ne posséderont le royaume de Dieu. »
1re épître de saint Paul au Corinthiens, chapitre VI, versets 9 à 11. 

On compte l'acte de ce péché parmi les péchés qui crient vengeance vers le Ciel (refus de l'ordre de la création).


Le devoir de la Charité

Le premier devoir de la charité, la vraie, est la Vérité. Nous devons la Vérité aux gens : la Vérité qui vous rendra libres (Jn., VIII, 32). Conforter les pécheurs dans leurs "convictions", en les dorlotant, est une abomination. En effet, c'est coopérer à la damnation des gens que de les établir dans le mensonge, d'autant plus qu'en accomplissant cela, on consomme son propre châtiment.

La Vérité de change pas. L'homme n'a pas changé depuis la chute, il doit toujours, siècles après siècles, se sauver. Le péché originel n'a pas été aboli. Il n'y a pas plusieurs voies pour se sauver, mais bien qu'Une seule. Il y a un Ciel et il y a un enfer. Il y a la Vérité et il y a le mensonge.

« Or la doctrine catholique nous enseigne que le premier devoir de la charité n’est pas dans la tolérance des convictions erronées, quelque sincères qu’elles soient, ni dans l’indifférence théorique ou pratique pour l’erreur ou le vice où nous voyons plongés nos frères, mais dans le zèle pour leur amélioration intellectuelle et morale non moins que pour leur bien-être matériel. »
Saint Pie X, Notre charge apostolique

Conclusion

Encore une fois, fidèle à son habitude, l'Eglise moderniste de Vatican II s'inscrit parmi ceux qui collaborent à la déchéance de notre patrie. L'hérésie tend à combattre l'Enseignement de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ce faisant, en combattant l'ordre surnaturel, elle combat l'ordre naturel des choses. On ne peut séparer ces deux ordres.

Ne vous y trompez pas : le modernisme est contre-nature, donc anti-national. Pour la Religion et le salut de la Patrie, nullam partem (aucun accord) avec ces gens !

lundi 7 août 2017

Les méthodes de la secte

Un ouvrage indispensable pour ceux qui veulent se former
sur la Révolution, ses pompes et ses œuvres.

  • Inondation du marché intellectuel par des brochures de propagande vendues à vil prix, ou même distribuées gratuitement ;
  • Campagnes de dénigrement systématique contre les adversaires vulnérables, conspiration du silence à l'égard de ceux que leur talent et leur réputation rend dangereux ou inattaquables.
  • Propagande en revanche soigneusement orchestrée en faveur des ouvrages émanés de la "secte", ou qui répandent ses idées ;
  • Noyautage systématique des corps constitués et de tous les milieux susceptibles de quelque influence, particulièrement sur les jeunes ;
  • Camouflage des activités subversives derrière le paravent de quelques personnalités indiscutables, totalement inconscientes du rôle qu'on leur fait jouer.

Citons quelques passages du code établi par Weishaupt, qui illustrent bien les procédés que nous venons de passer en revue :

Vous aurez soin (...) que les écrits de nos adeptes soient exaltés dans le public : vous ferez emboucher la trompette en leur faveur et vous prendrez garde que les journalistes ne rendent pas nos écrivains suspects. 
Quand parmi nos adeptes il se trouve un homme de mérite mais peu connu ou même entièrement ignoré du public, n'épargnons rien pour l'élever, pour lui donner de la célébrité. Que nos frères inconnus soient avertis d'enfler partout en sa faveur les trompettes de la renommée pour forcer au silence l'envie et la cabale. 
Lorsqu'un écrivain annonce des principes qui sont vrais, mais qui n'entrent pas encore dans notre plan d'éducation du monde, ou bien des principes dont la publication est prématurée, il faut chercher à gagner cet auteur. Si nous ne pouvons pas le gagner et en faire un adepte, il faut le décrier. 
Vous devez (...) sans cesse, former de nouveaux plans afin de voir comment on peut dans vos provinces s'emparer de l'éducation publique, du gouvernement ecclésiastique, des chaires d'enseignement et de prédication. 
Ne perdons jamais de vue les écoles militaires, les académies, les imprimeries, les librairies, les chapitres des cathédrales, les établissements quelconques qui influent sur l'éducation ou le gouvernement. Que nos régents soient sans cesse occupés à former des plans et à imaginer la manière dont il faut s'y prendre pour nous rendre maîtres de tous ces établissements. 
Le préfet Illuminé n'épargnera (...) rien pour se mettre en possession des écoles de son district et de leurs maîtres. Il fera en sorte qu'elles soient confiées à des membres de notre ordre. 
S'il est intéressant pour nous d'avoir les écoles ordinaires, il est aussi très important de gagner les séminaires ecclésiastiques et leurs supérieurs. Avec ce monde-là, nous avons la principale partie du pays ; nous mettons de notre côté les plus grands ennemis de toute innovation, et, ce qui est par-dessus tout, avec les ecclésiastiques, le peuple et les gens du commun se trouvent dans nos mains. 
Autour des Puissances de la terre, il faut rassembler une légion d'hommes infatigables, et dirigeant partout leur travaux suivant le plan de l'ordre, pour le bonheur de l'humanité (...) mais tout cela doit se faire en silence ; nos frères doivent (...) chercher à gagner toutes les places qui donnent de la puissance, pour le bien de la chose.
Supposons (...) qu'un prince ayant pour ministre un Illuminé lui demande quel sujet il croit propre à tel état vacant (...) le ministre pourra sur-le-champ offrir le portrait fidèle de divers personnages parmi lesquels il ne restera au prince qu'à choisir. 
Les régents illuminés doivent étudier l'art de dominer, de gouverner sans paraître en avoir l'idée. Sous le voile de l'humilité (...) il faut qu'ils exercent un empire absolu et sans bornes, et qu'il tendent à diriger les choses vers chaque objet de notre ordre (...) Les moyens de conduire les hommes sont sans nombre. Qui pourrait les décrire tous ? Le besoin des temps doit les faire varier. Dans un temps on met à profit le penchant des hommes au merveilleux ; dans un autre on se sert de l'attrait des sociétés secrètes. De là vient qu'il est bon parfois de faire soupçonner à vos inférieurs, sans leur dire pourtant ce qu'il en est, que toutes ces autres sociétés, et celle des francs-maçons, sont secrètement dirigées par nous ; ou bien, ce qui est réellement vrai dans quelques endroits, que les grands monarques sont gouvernés par notre ordre. Quand il se passe quelque chose de grand, de remarquable, il faut aussi jeter en avant le soupçon que cela nous est dû. S'il se trouve un homme d'une grande réputation pour son mérite, faites encore croire qu'il est des nôtres. 
Les régents s'occuperont sans cesse de ce qui concerne les grands intérêts de l'ordre, des opérations de commerce, ou bien d'autres choses semblables qui peuvent ajouter à notre puissance. 
Si notre ordre ne peut pas s'établir quelque part avec toute la forme et la marche de nos classes, il faut y suppléer par une autre forme. Occupons-nous du but, c'est là l'essentiel, peu importe sous quel voile, pourvu qu'on réussisse. Cependant il en faut toujours un quelconque, car c'est dans le secret que réside la grande partie de notre force.


-Père Augustin Barruel, S.J., cité par Dominique Ancelle in Galerie Contre-révolutionnaire. Edition Clovis. Etampes, 2008. Pp. 216-220.