mardi 31 juillet 2018

Pour une contrerévolution catholique

Pendant que les derniers catholiques dorment (de toute façon, combien en reste-t-il en Québec ?), la Révolution s'active. Les prévisions pour  le reste de cette année annoncent un Québec toujours plus déshumanisé et contre-naturel. Faut-il s'en étonner ? Après tout, c'est la marche irrésistible de la Révolution qui suit son cours, tel une boule de neige qui grossit en dévalant la montagne. Depuis que le dernier verrou politique s'est éteint un 7 septembre 1959, il n'y a plus aucun pouvoir temporel pour s'opposer à la Révolution. L'Eglise catholique, laquelle nous avait permis de survivre, de nous maintenir et de croître extraordinairement (voir Le Canada-français missionnaire du chanoine Groulx), s'est éclipsée de notre société suite au funeste concile Vatican II.

Le mal de notre époque, celui dont plusieurs gens ressentent les soubresauts et les excès, se nomme la Révolution, c'est-à-dire le renversement de l'ordre naturel. Cette idéologie déteste au plus haut point tout ce qu'elle n'a pas créé elle-même, tout ce qui l'a précédé. Cette Révolution, intellectuelle et religieuse d'abord, politique et morale ensuite, tient ses origines dès le 15ème siècle. Elle débuta dans les idées avec l'Occamisme, du franciscain Guillaume d'Occam. Elle fit ses débuts dans la religion avec le moine apostat Martin Luther et le protestantisme. Elle s'incarna dans le monde sous système politique avec la Révolution dite française. Enfin, dernière étape, elle pervertie la morale avec les mœurs relâchés, conséquences moribondes héritées des précédentes étapes de la Révolution. Bref, tout cela pour en arriver à notre capharnaüm moderne. Et la marche de la Révolution n'est pas encore sur le point de s'achever.

Si, arrachant le masque à la Révolution, vous lui demandez : Qui es-tu ? Elle vous dira : "Je ne suis pas ce que l'on croit. Beaucoup parlent de moi, et bien peu me connaissent. Je ne suis ni le carbonarisme qui conspire dans l'ombre, ni l'émeute qui gronde dans la rue, ni le changement de la monarchie en république, ni la substitution d'une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l'ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades ni le pillage, ni l'incendie ni la loi agraire, ni la guillotine ni les noyades. Je ne suis ni Marat ni Robespierre, ni Babeuf ni Mazzini, ni Kossuth. Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi. Ces choses sont mes oeuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits passagers, et moi je suis un état permanent."Je suis la HAINE de tout ordre religieux et social que l'homme n'a pas établi et dans lequel il n'est pas roi et DIEU tout ensemble ; je suis la proclamation des droits de l'Homme contre les droits de DIEU ; je suis la philosophie de la REVOLTE, la politique de la REVOLTE, la religion de la REVOLTE ; je suis la négation armée ; je suis la fondation de l'état religieux et social sur la volonté de l'homme au lieu de la volonté de DIEU ! en un mot, je suis l'anarchie ; car JE SUIS DIEU DÉTRÔNÉ ET L'HOMME A SA PLACE. Voilà pourquoi je m'appelle REVOLUTION ; c'est-à-dire renversement, parce que je mets en haut ce qui, selon les lois éternelles, doit être en bas, et en bas ce qui doit être en haut.
Mgr Gaume - La Révolution, recherches historiques. 

À la naturelle distinction des sexes, la Révolution opposera son transgenre hybride (et plus encore...). À une économie locale, la Révolution opposera le mondialisme. À la croissance naturelle d'un peuple via sa démographie, la Révolution imposera les idéologies de mort (avortement, contraception) et par le fait même soutiendra l'immigration massive. À l'attachement à sa culture maternelle (tel l'amour de sa propre mère), la Révolution opposera la haine de soi et de son passé. Etc. etc...

Le pape Pie X, canonisé en 1954.
À ces idées infernales relevant peu à peu la tête, les catholiques peuvent brandir l'étendard Sacré de Jésus-Christ. Comme le nom l'indique, la Contrerévolution est contre la Révolution. Toutefois, son existence ne tient pas simplement dans le fait d'être "contre". La Contrerévolution est l'opposé de la Révolution. Elle entend défendre les conceptions naturelles du monde (la famille traditionnelle, la paix sociale, le respect de la propriété privée, la morale saine, etc.). Décrivant les novateurs (révolutionnaires), le pape saint Pie X décrit les traditionalistes (contrerévolutionnaires) :

Qu’ils soient persuadés que la question sociale et la science sociale ne sont pas nées d’hier ; que de tous temps l’Église et l’État, heureusement concertés, ont suscité dans ce but des organisations fécondes ; que l’Église, qui n’a jamais trahi le bonheur du peuple par des alliances compromettantes, n’a pas à se dégager du passé et qu’il lui suffit de reprendre, avec le concours des vrais ouvriers de la restauration sociale, les organismes brisés par la Révolution et de les adapter, dans le même esprit chrétien qui les a inspirés, au nouveau milieu créé par l’évolution matérielle de la société contemporaine : car les vrais amis du peuple ne sont ni révolutionnaires, ni novateurs, mais traditionalistes

Pape saint Pie X - Encyclique E Supremi Apostolatus, 4 octobre 1903.

Nécessité d'une élite militante pour encourager ses congénères : Sursum corda !

Notre patrie a désespérément besoin d'une nouvelle élite, d'une nouvelle noblesse de cœur. Celle-ci doit porter au plus haut les aspirations du Canada français, être prête à toute les vexations et injures pour faire avancer la cause de Dieu et de la patrie. Car, être pour Dieu, c'est être pour la patrie (c'est-à-dire créé par Dieu). Il est nécessaire de rebâtir la société par la base : de bonnes familles. Dieu créé les familles et ces dernières assemblées créent la patrie (d'où le motto Dieu Famille Patrie). En déformant l'image de l'homme et de la femme, la Révolution vise la base de la société afin de l'avilir et, au final, d'en avoir un contrôle total, via la division que l’idéologie entraîne (sans cesse) dans la société. La Contrerévolution s'oppose à cet ordre contre-naturel du monde.

En voulant s'attaquer au domaine dit politique (voir la vraie définition de la politique par Aristote), tout en vivant comme des patachons, nous ne pourrons rien changer en profondeur. Imaginons que par une intrigue, un parti réellement catholique serait élu, il lui serait quasi impossible de durer plus de quelques jours. Pourquoi ? Si la population n'est pas revenu au catholicisme, au gros bon sens, aucun régime authentiquement catholique ne pourra s'imposer durablement. Jésus-Christ doit d'abord reconquérir les familles et les individus.

Mgr Ignace Bourget, second évêque de Montréal et chef de file des antilibéraux en Canada français, laissa à ses prêtres, dans son dernier mandement, les mots de saint Grégoire de Nazianze :

Mes enfants, gardez le dépôt sacré des traditions, souvenez-vous de mes labeurs.
-Mgr Ignace Bourget, second évêque de Montréal. 

Notre-Dame-du-Saguenay.
Ces mots doivent résonner aux oreilles de tous les fils du Canada français. Cette demande de conserver le dépôt, n'est-ce pas là tout ce que nous avons nommé la Survivance ? N'est-ce pas là l'écho des paroles du Sauveur (Celui qui a Mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui M'aime.) à ses apôtres ? Se conserver, se maintenir... demeurer catholiques et français.

C'est ainsi que nous devons tous interpréter notre devise : Je me souviens.

La société s'éloigne de ses origines et dépéri. Pour retrouver sa vie, sa vigueur, elle doit revenir à la source de ses origines. Revenir à ses origines, c'est reprendre vigueur en ce souffle qui muait nos fondateurs. Formez-vous intellectuellement (saine philosophie, histoire du Canada française, histoire sainte), renouez avec votre passé, renouez avec le catholicisme. Non pas ce pseudo catholicisme vide et dénaturé qu'on identifie encore - à tort - comme catholicisme, mais bien avec celui de vos aieux, communément appelé le catholicisme traditionnel : la messe en latin, les catéchismes traditionnels, le thomisme, etc. Redevenez qui vous êtes : des Canadiens français, descendants de Dollard des Ormeaux, de mgr Bourget, de Marguerite d'Youville, de Pierre Boucher, de Champlain et de Duplessis.

Vous l'aurez compris, le remède au mal moderne tient dans ces mots : Pour une Contrerévolution catholique.



-Frère Ignace de la Croix, T.O.F.

mercredi 31 janvier 2018

Qu'est-ce que le catholicisme ?




Monsieur l'abbé Olivier Rioult répond à notre question « Qu'est-ce que le catholicisme ? » (janvier 2018).

dimanche 10 septembre 2017

Formation doctrinale - Les voies de la réduction ou la manœuvre révolutionnaire


Conférence de monsieur l'abbé Nicolas Pinaud sur l'article "Les voies de la réduction" (1981), extrait du Bulletin de l'Occident chrétien, exposant la manœuvre révolutionnaire. Conférence enregistrée dans le cadre des Journées de formation de Tradition Québec (9 septembre 2017).



Pour plus de détails, lisez le livre "Groupes réducteurs et noyaux dirigeants" d'Adrien Loubier.


vendredi 28 juillet 2017

Formation doctrinale - L'encyclique Immortale Dei de Léon XIII


Conférence de monsieur l'abbé Roger Guéguen, lors d'une journée de formation pour le Mouvement Tradition Québec (14 janvier 2017).


mardi 17 janvier 2017

Formation Tradition Québec - Courte instruction sur la Révolution



Division de la conférence :
  • Genèse historique
  • Genèse intellectuelle
  • Incarnation de la Révolution
  • Moyens de combattre

Genèse historique :

« Il y a dans la Révolution française, un caractère satanique qui la distingue de tout ce qu’on a vu et peut-être de tout ce qu’on verra. » Comte Joseph de Maistre (1753-1821), 1797, soit en pleine Révolution.

La Révolution, du latin revolvo «ramener en arrière » (pour déplaire à nos bien-pensants), en français plus souvent entendu comme un renversement d’un ordre, est bel et bien d’un caractère satanique et c’est ce que je vais tenter de démontrer dans cette courte conférence.Notre-Seigneur a dit aux juifs qu’ils « sont les fils du diable et qu’ils font son œuvre ». L’œuvre du démon, étant de séparer l’homme de son Créateur, les juifs accomplissaient ce but en persécutant Notre-Seigneur.

Le premier révolutionnaire fut Lucifer lui-même. La théorie la plus admise est que les anges furent soumis à une sorte de test. On pense que cette épreuve fut celle d’accepter de se soumettre à un Dieu fait homme. Un Dieu fait homme, c’est-à-dire, le Verbe de Dieu incarné, Jésus-Christ. Le premier de tous, le plus beau, Lucifer se dressa et dit « NON SERVIAM : JE NE SERVIRAI PAS ». Lucifer vient de Lucem fero, « je porte la lumière ». On dit que le premier péché fut celui de l’orgueil, on le perçoit très clairement ici. L’ordre surnaturel et l’ordre naturel sont intimement liés. L’un reflète l’autre. Par conséquent, le péché d’orgueil de Lucifer a pris racine, sous son inspiration, dans le paradis terrestre avec le péché d’Adam. Dieu a dit « si vous mangez de ce fruit, vous mourez ». Effectivement, le péché, donc la révolution, est une voie de mort. Le serpent, symbole universel du mal, vénéré dans la totalité des sociétés païennes, explique à nos premiers parents qu’ils « seront comme des dieux » en mangeant de ce fruit. Enfin, le péché appelle le châtiment : Dieu punit nos premiers parents en les chassant du paradis terrestre. La mort est promise à l’homme. Il travaillera à la sueur de son front, il travaillera le sol. La femme enfantera dans la douleur, etc. etc. Dans tout châtiment juste, il y a une miséricorde : Dieu promet à l’humanité un Rédempteur. Depuis, si l’homme veut se sauver, il doit faire son devoir d’état, ce qui nécessite en quelque part un « travail à la sueur de son front », un effort. L’ordre naturel est maintenant scellé. Dieu relève l’humanité en entier, mais particulièrement l’homme avec Jésus-Christ, dit le Premier Né, le nouvel Adam. Pour la femme, Dieu installe une « inimitié entre sa postérité et ta postérité (celle du démon). Tu la mordras au talon et elle t’écrasera la tête ». C’est ici la première mention de la future sainte Vierge, préservée de la postérité du démon (le péché originel). On dira qu’elle est la nouvelle Ève, telle qu’elle aurait dû être si elle n’était pas tombée. C’est pourquoi on dit que la sainte Vierge est Immaculée Conception. Nous y reviendrons.

Un certain nombre d’années plus tard, la contre-révolution débute dans la plus grande humilité (caractéristique éternelle de la Vérité) dans la maison de la sainte Vierge Marie. L’ange lui apparaît et lui annonce qu’elle mettra au monde un Sauveur. Le monde retient son souffle, est en suspens. Va-t-elle s’enorgueillir? Évidemment non. Fiat mihi secundum verbum tuum! Qu’il me soit faite selon votre parole! Le Verbe de Dieu, seconde personne de la très sainte Trinité s’incarne, avec pour but de réconcilier l’homme avec son Créateur. But éminemment contre-révolutionnaire.

Genèse intellectuelle

Vous connaissez les grandes lignes de l’histoire sainte, passons. Les siècles avancent, c’est le début des hérésies. La première, l’hérésie gnostique, inspirée par certains initiés. Passe l’arianisme, le nestorianisme, le catharisme. Les hérésies ont été combattues efficacement par l’Église. L’hérésie, en ce qu’elle change les dogmes, modifie les rapports avec la société civile. Prenez les cathares : imprégnés de gnose, la chair est mauvaise, et conséquemment, ils mènent une vie complètement dissolue. Hautement nocif pour une société. On comprend la nécessité de combattre.
Tôt ou tard, la pensée subversive pénètre chez les ecclésiastiques. Le démon déteste Dieu, son Eglise ainsi que l’homme. L’Église doit être renversée pour que la Révolution s’accomplisse pleinement. Évidemment, pour que la Révolution soit possible, tant dans la société civile que dans l’Église, il a été nécessaire de renverser, de révolutionner la pensée traditionnelle, c’est-à-dire la scolastique. 

Ici je n’expliquerai pas pourquoi mais disons simplement qu’au XIVeme siècle la scolastique était décadente, coupant les cheveux en 4.

Jean Duns Scot (1266-1308), théologien franciscain, natif de l’Ecosse comme l’indique son
Jean Duns Scot
patronyme. C’est un esprit critique : venu à la fin du XIIIeme siècle et trouvant achevés les œuvres des scolastiques, son premier but est d’en éprouver la valeur. Sur chaque question, il examine les opinions diverses de ses devanciers. Ce qu’il met en lumière, ce n’est pas, comme saint Thomas, la part de vérité qui concerne sa thèse, mais plutôt les divergences, qu’il examine afin de conclure en quel sens il convient de chercher la vérité. D’où la place très grande de l’analyse dans ses œuvres et d’innombrables subdivisions dans son raisonnement. Quant à la réalité, pour Duns Scot, elle est formée d’individus défendant uniquement la liberté divine, ce qui entraîne chez lui le primat de la volonté sur l’intelligence, en Dieu comme en l’homme. Ainsi il dit « Dieu aurait pu ne pas interdire le vol », la morale n’étant pas issue de la réalité perceptible mais de la simple volonté de Dieu (repris par l’hérésiarque Alfred Loisy (1857-1940), moderniste excommunié par saint Pie X).


Scot a déjà rencontré Eckhart (1260-1328), appelé maître par ses fidèles. Pour ceux qui le connaissent, ce dernier était plus ou moins gnostique. En tout cas, certaines propositions ont été condamné de son vivant par le pape. Scot rapporte que la disputatio (débat théologique) entre son propre maître et Eckhart l’a grandement impressionné. Entre parenthèses, on voit que les idées étranges viennent soit d’Allemagne, soit d’Angleterre.

Vient ensuite son élève, un autre bon Anglais, Guillaume d’Occam (1280-1347). Franciscain, surnommé par ses partisans le Doctor invincibilis. Soupçonné d’hérésie de son vivant, il s’attaque à l’autorité pontificale. Il soutient le nominalisme. Disons qu’il inaugure le « avant moi tout le monde était imbécile », formule qui sera reprise très souvent jusqu’à aujourd’hui. L’excès de Scot en appelant un autre, Occam prive de réalité tout ce qui n’est pas individué, il retira à la foi tout soutien rationnel. Il aura permis à la raison de vagabonder toute seule. Conservant de l’enseignement de Duns Scot la primauté de la volonté sur l’intelligence, il passa sa vie à affirmer obstinément l’indépendance totale du pouvoir séculier à l’égard du pouvoir spirituel et l’indépendance de la foi à l’égard de la connaissance. Grosso modo il fait surgir à nouveau un faux débat, réglé par saint Thomas, en séparant science et foi. Divisant l’un et l’autre, il balbutie pour la première fois la laïcité. Le pape Jean XXII lui intente un procès pour hérésie. Enfermé en Avignon, il s’enfuit à Munich – encore les Allemands – chez Louis de Bavière. Tout le reste de sa vie il écrira contre le pape, le pouvoir spirituel, en affirmant que le pouvoir laïc est absolu. Il contesta même le pouvoir de l’autorité religieuse pour interdire les mariages consanguins. Son influence est déterminante : Hobbes, Locke, Luther, la franc-maçonnerie, etc. etc.

Sautons les époques. Occam influence Luther. Luther (1483-1546) sort de son chapeau la « sola Scriptura », l’Ecriture seule à la lumière de la raison personnelle, du jugement propre de l’homme. Il dit « exit l’autorité de l’Église et le magistère, je déciderai moi-même » et en fait son cheval de bataille. Luther exalte la raison de l’homme. Moi, Martin Luther, je retranche plusieurs livres de la Bible et je décrète que tels et tels sont saints. Il ne fait pas que supprimer des livres entiers, il retranche plusieurs passages de ceux qu’il conserve. Évidemment dans le protestantisme, seule la foi sauve. Et bon la foi c’est vous seul qui jugez ou non si vous l’avez. La sentence de Luther est sans appel : « Pèche, pèche mais crois encore plus ».

Le dernier est Descartes (1596-1650). Influencé par les précédents mous du genou, Descartes
René Descartes
formule le « tabula rasa », table rase. Influencé par la gnose et les Rose-Croix, rosicrucien lui-même, il formule le « Je pense donc je suis » : résumons par la pensée précède la réalité. Digne de la kabbale juive et des plus profondes élucubrations gnostiques, il met sur papier la doctrine de la gnose. Certains disent qu’il avait pour simple but de recenser le dit savoir initiatique/ésotérique de son époque. Toujours est-il, avec Descartes vous avez tout : Kant, Hegel, Marx, l’école de Francfort, etc. En poussant plus loin, il est le père de la théorie du genre. Héritier de tous ceux mentionnés ci-dessus, il débute son « Discours de la Méthode » en déclarant la scolastique décadente. Descartes, lui aussi, reprend le « avant moi tous des imbéciles » en insinuant que rien n’est certitude donc je me ferai moi-même mes propres certitudes. Quoi que, dans son système de doute méthodique, peut-on arriver à une vraie certitude? Voilà en quoi il a une grande influence sur tous ceux qui suivront.

Descartes aura pour opposant le célèbre Bossuet (1627-1704), évêque de Meaux et précepteur royal. Reste qu’en dehors de l’Aigle de Meaux, Descartes n’aura pas d’opposants avant le XIXeme siècle. Il sera enseigné dans les collèges jésuites et dans les grandes écoles. Nommez tous les révolutionnaires, ils ont tous passé chez les jésuites. C’était tel en France. Est-ce que les collèges jésuites canadiens en furent exceptés? On sait que Papineau (1786-1871), qui a fréquenté le collège jésuite de Montréal, a perdu la foi quand il était enfant et qu’il était un lecteur assidu de Voltaire et consorts.

Incarnation de la Révolution

Vous avez tout le ramassis d’idées folles nécessaires pour former un « nouvel ordre ». La Révolution française est l’incarnation (au terme étymologique, prendre chair) de toutes ces idées. Depuis, la Révolution avance et doit tout renverser. Mgr Gaume (1802-1879) dit :

« Si, arrachant son masque, vous lui demandez : qui es-tu ? Elle vous dira :Je ne suis pas ce que l’on croit. Beaucoup parlent de moi et bien peu me connaissent. Je ne suis ni le carbonarisme... ni l’émeute... ni le changement de la monarchie en république, ni la substitution d’une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l’ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins, ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades, ni le pillage, ni l’incendie, ni la loi agraire, ni la guillotine, ni les noyades. Je ne suis ni Marat, ni Robespierre, ni Babeuf, ni Mazzini, ni Kossuth. Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi. Ces choses sont mes œuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits passagers et moi je suis un état permanent.Je suis la haine de tout ordre que l’homme n’a pas établi et dans lequel il n’est pas roi et Dieu tout ensemble. Je suis la proclamation des droits de l’homme sans souci des droits de Dieu. Je suis la fondation de l’état religieux et social sur la volonté de l’homme au lieu de la volonté de Dieu. Je suis Dieu détrôné et l’homme à sa place (l’homme devenant à lui-même sa fin). Voilà pourquoi je m’appelle Révolution, c’est-à-dire renversement… » 
Mgr Gaume - La Révolution, Recherches historiques

La Révolution doit tout renverser. Vous le percevez bien, elle ne s’est pas contentée du mariage homosexuel en 2005, non, elle veut toujours plus. Elle n’aura de cesse lorsque la société entière sera déchristianisée, dénaturée de fond en comble. Maintenant c’est les « 21 identités sexuelles », enlever le genre masculin comme prédominant dans le langage, les OGM (jouer aux sorciers avec la Création), abolir les restes de la famille traditionnelle, déculturer ce qu'il demeure de culture (il n'y a pas de culture sans culte) chez les peuples, etc.

Moyen de combattre

Le seul moyen de combattre efficacement ce flot incessant de boue est d’être profondément contre-révolutionnaire, c’est-à-dire catholique. Renouer avec les principes qui firent notre civilisation grande. On dit que l’esprit français est absolu : s’il est bon, il sera le meilleur; s’il est mauvais, il sera le pire. La corruption du meilleur est la pire, dit le proverbe. La civilisation latine, catholique, a rayonné dans l’univers, civilisé le monde. La Pax Christi a succédé à la Pax Romana, et ce de façon hautement plus efficace. La Pax Romana impose la paix par les armes, la Pax Christi crée la paix dans les cœurs.

Marie Immaculée
Le révolutionnaire crie « NON SERVIAM » et court à la l’abattoir bouffi d’orgueil. Le chrétien, lui, se met à genoux devant le Dieu Éternel et Créateur et récite son Confiteor.

Dans ce combat, faisons appel à la sainte Vierge, Marie Immaculée, première des créatures de Dieu. Marie sans tache. Aimons à prononcer : « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». Par son Fiat, elle est la patronne de la contre-révolution.

« Ayez confiance, j’ai vaincu le monde », nous a dit le Verbe Incarné. Notre-Dame nous a promis qu’à la fin, son Cœur Immaculé triomphera. Et s’il faut verser son sang, comme le firent les illustres martyrs de la sainte Eglise, bien faisons-le joyeusement, car « le sang des martyrs est source de chrétiens ». La Révolution a déjà perdu, ce n’est qu’une question de temps. En nom Dieu les hommes de bien combattront et Messire Dieu donnera la victoire.


-Etienne Dumas
Mouvement Tradition Québec 

Vidéo - Sermon: L'âme de la Nouvelle-France et de nos fondateurs


Sermon de monsieur l'abbé Couture lors de la messe de la journée de formation Tradition Québec du 14 janvier 2017.

mardi 10 janvier 2017

Conférences - L'intégral des formations Tradition Québec


 Formation du Mouvement Tradition Québec



Sont compilées ici les principales conférences filmées lors de nos journées de formation. Cliquez sur l'icône en haut à gauche de la fenêtre vidéo pour accéder à la liste complète.

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jeudi 5 janvier 2017

dimanche 18 décembre 2016

vendredi 9 décembre 2016

Conférence: Abbé R. Guéguen - Humanum Genus (La secte des franc-maçons)



Conférence de Monsieur l'abbé Roger Guéguen, lors d'une journée de formation pour le Mouvement Tradition Québec. Commentaire autour du mandement de Monseigneur Laflèche (évêque des Trois-Rivières) sur l'encyclique Humanum Genus de Léon XIII.

dimanche 25 septembre 2016

samedi 11 juin 2016

dimanche 15 mai 2016

mardi 3 mai 2016

Formation Tradition Québec - Introduction à la logique II

 

Conférence de Monsieur l'abbé Daniel Couture, lors d'une journée de formation pour le Mouvement Tradition Québec.

mercredi 27 avril 2016

Formation Tradition Québec - Le père de famille




Conférence de Monsieur l'abbé Daniel Couture, lors d'une journée de formation pour le Mouvement Tradition Québec.

Vous pouvez acheter en ligne le livre "Le père de famille" utilisé en référence.