jeudi 22 janvier 2015

De la sainteté de monseigneur Bourget


Monseigneur Ignace Bourget (1799-1885), second évêque du diocèse de Montréal. Après sa démission, en 1876, de la fonction d'évêque de Montréal, il reçu le titre d'archevêque de Martianopolis.
Dès son plus jeune âge, il manifesta toujours une grande compassion pour les plus démunis, ainsi qu'un constant zèle pour le salut des âmes. Ordonné prêtre pour l'éternité le 30 novembre 1822, il resta vraiment toute sa vie prêtre catholique, au sens le plus noble du terme. Il fut l'un des pères conciliaires au premier Concile du Vatican, lequel déclara le dogme de l’Infaillibilité.

Voici quelques lignes sur les miracles qui sont survenus par son intercession. Nous reviendrons plus tard sur sa vie et son œuvre.


Déjà au cours de sa vie, on attribue à Mgr Bourget une réputation de thaumaturge. Une sœur de la Miséricorde rapporte qu'un jour, une pauvre femme, venue de la campagne avec son enfant aveugle, demande à voir l'évêque. Celui-ci prie sur l'enfant, le bénit, puis demande aux religieuses de donner de la nourriture à lui et à sa maman. La religieuse ajoute: « Monseigneur était si coutumier de faveurs extraordinaires que l'on ne fut pas surpris de constater la guérison du petit, au moment où il se rendait au réfectoire. »
Chez les sœurs du Bon-Pasteur, on rapporte qu'une soeur souffrait depuis trois ans d'une extinction de voix, causée par une maladie du larynx. Son mal augmentait toujours. Le 10 février 1875, Mgr Bourget passe a monastère. Cette sœur se fait bénir avec les autres et demande sa guérison. « Monseigneur n'était pas rendu au parloir que notre chère sœur parlait parfaitement bien. Elle se rendit aux vêpres où elle psalmodia et chante le Magnificat avec une haute et claire voix, comme avant sa maladie. »

Une jeune sœur de la Providence ne se déplaçait qu'avec des béquilles et ne pouvait plus faire aucun travail. Un prêtre dit à Mgr Bourget: « Dites-lui de mettre de côté ses béquilles, et elle pourra travailler. » Sur la parole de l'évêque, la religieuse laisse ses béquilles, descend un long escalier pour accompagner Mgr Bourget jusqu'à sa voiture, puis s'en va travailler !

Une pauvre mère de famille était devenue aveugle. Son époux va trouver Monseigneur avec elle. Celui-ci leur dit de prier, comme il le ferait aussi de son côté. Le couple se rend à l'église, prie et reprend le chemin de la ferme. Les deux n'avaient parcouru qu'un bout de route quand la femme s'exclame: « Je vois ! » Faisant aussitôt demi-tour, ces gens, reviennent se jeter aux pieds de leur évêque pour exprimer leur émotion et leur reconnaissance.

Une femme devait être opérée pour un cancer du sein. En réponse à sa demande à l'aide, Monseigneur lui dit: « Demandez au docteur de remettre l'opération pour quelques jours, et nous ferons une neuvaine ensemble. » À la fin de la neuvaine, il n'y avait plus de cancer.
On rapporte aussi d'autres guérisons, comme un cas d'hydropisie, un autre d'eczéma. Ils manifestent la confiance que les gens avaient en Mgr Bourget, ce grand intercesseur auprès de Dieu pour les besoins de ses semblables. Même le médecin qui prenait soin de son évêque sur ses vieux jours atteste: « Dans un moment où j'étais découragé par la maladie incurable de mon épouse, Mgr Bourget a prié pour ma femme, et elle fut guérie. »

Au moment de ses obsèques, en présence d'une foule considérable, des personnes viennent toucher les restes mortels de l'évêque défunt. D'autres conservent précieusement le chapelet ou le médaillon qu'ils ont utilisé à cette fin. Une religieuse du Bon-Pasteur, qui a prélevé des fragments du cercueil, les fait tremper dans l'eau et demande à son frère, dont la vue était affectée, de se laver avec cette eau. Et il fut guéri.

La cathédrale Marie-Reine-du-Monde (autrefois nommé saint Jacques) est une des nombreuses constructions de monseigneur Bourget. On y voit ici clairement l'attachement de monseigneur de Montréal au siège de Pierre.


Bien des gens ont exprimé le désir de voir cet homme de Dieu reconnu saint par l'Église. Des démarches ont même été entreprises en vue de sa canonisation. Pour le moment, elles n'ont pas eu de suite, car une telle démarche suppose une étude approfondie de ce qui a été écrit par la personne. Or, nous savons que Mgr Bourget au cours de sa longue vie a beaucoup écrit...

Cela ne doit pas nous empêcher de l'associer à nos projets et à nos prières, comme beaucoup de ceux qui l'ont connu et d'autres par la suite, on su le faire. Terminons par les paroles de l'un de ses successeurs et grand admirateur, Mgr Gauthier, lors de l'inauguration du tombeau de Mgr Bourget en 1933:

« C'est par le développement harmonieux, sous l'action divine, de toutes ses ressources de nature et de grâce, qu'il s'apparente à l'âme des Saints. Il est de même ordre et de même climat. Il possède surtout ce par quoi les Saints se reconnaissent à vue d’œil: une faim, un appétit de prière, une union à Dieu, une intensité de charité surnaturelle qui font d'eux la parure et la Providence de l'humanité. Restons sur cette pensée; seule elle explique les œuvres et la vertu de Mgr Bourget; elle justifie amplement les hommages et la confiance dont nous entourons ses restes. »