dimanche 21 janvier 2018

En vous trompant, vous faites leurs œuvres!


RÉVOLUTION ET CONTRERÉVOLUTION AU QUÉBEC

Vous serez davantage de votre pays (patrie) à mesure que vous serez plus chrétiens!        
-Cardinal Pie


Un portrait rapide

Peu nombreux sont les mouvements qui travaillent à la restauration du patriotisme dans la province de Québec. Cependant, force est de constater que leur popularité augmente au fur et à mesure que le désordre social dû aux mauvais gouvernements successifs s’accentue. Si tous font plus ou moins la même erreur doctrinale d’importance majeure, il est possible de les classifier du plus « populiste » au plus « élitiste » en observant facilement leur nombre d’adhérents sur les réseaux sociaux tel que Facebook.

Manifestation de La Meute
Les groupes comme La Meute et autres du genre attirent des dizaines de milliers de lecteurs sur leurs pages. La raison est bien simple, aucun effort intellectuel n’est demandé, il s’agit pour le « militant type » de naviguer dans le sens du courant populiste et de commenter lorsque l’occasion se présente, oscillant à gauche et à droite dépendamment de quel côté les médias « mainstream » gonflent la voile de leur rafiot. Ces groupes critiquent principalement l’Islam radical avec une argumentation tout droit tirée de la Révolution Tranquille : « Nous ne voulons pas de religion chez nous! ». Il leur suffirait de déclarer que le catholicisme est la religion de leurs ancêtres et que l’islam est une fausse religion (étrangère par surcroît) pour faire un tout petit pas vers la Contrerévolution.

La Fédération des Québecois de Souche, quant à elle, se retrouve à mi-chemin entre les groupes plus « élitistes » comme Atalante et les groupes populistes. Ces deux derniers se classent à peu près au même niveau « doctrinal » et témoignent d’une certaine volonté spirituelle, mais sont certainement empreints de rationalisme et d’indifférentisme. Tantôt ils nous proposeront une lecture de l’historien et prêtre catholique Lionel Groulx,  tantôt une œuvre de Julius Evola versant dans la gnose, tantôt la relecture d’un article de journal populiste partagé massivement sur les médias sociaux. Une formation adéquate saurait peut-être tirer quelques bons éléments de ces groupes, Dieu seul le sait.  


Une classification méthodique

Le Colonel Château-Jobert
La Révolution ne se limite pas à un enchainement de révolutions successives : elle est la concrétisation permanente mondiale, actuelle, dans les esprits, les mœurs, les lois, d’une opposition systématique aux idées qui apparaissent comme la base même de notre civilisation.

Dans son ouvrage Doctrine d’action Contrerévolutionnaire (D.A.C.), le Colonel Château-Jobert classe les individus, qui pourraient très bien être les militants des mouvements mentionnés plus haut, selon deux types. 

1) Le Contrerévolutionnaire potentiel (c'est-à-dire «qui n’est qu’en puissance ») est de tendance contrerévolutionnaire, mais peut commettre des erreurs dans le sens révolutionnaire. Éclairé et instruit, il adopte la Contrerévolution.


2) Le quasi-révolutionnaire est de tendance révolutionnaire, mais peut, en certaines occasions, avoir une réaction dans le sens contrerévolutionnaire. Cependant, même éclairé et instruit, il persiste à jouer son jeu du côté de la révolution. (Ce qui se traduit le plus généralement, sur le plan politique et social, par une collaboration et des compromis avec l’ennemi, par des illusions quant à la possibilité de faire du constructif en jouant au plus malin avec les révolutionnaires, par l’obstination dans l’utilisation des méthodes révolutionnaires.)


Les erreurs doctrinales

Le pape Pie IX
Les erreurs doctrinales professées par les adhérents aux mouvements patriotiques canadiens-français contemporains ne sont pas nées d’hier. Nous le retrouvons toutes dans le Syllabus des erreurs modernes qui suit l’encyclique Quanta cura publié par le pape Pie IX… en 1864. Nous transcrivons ici les plus récurrentes :

-La raison humaine, considérée sans aucun rapport à Dieu, est l’unique arbitre du vrai et du faux, du bien et du mal : elle est à elle-même sa loi, elle suffit par ses forces naturelles à procurer le bien des hommes et des peuples

-Les prophéties et les miracles racontés dans les saintes Écritures sont des fictions poétiques, et les mystères de la foi chrétienne sont le résumé d’investigations philosophiques ; dans les livres des deux Testaments sont contenues des inventions mythiques, et Jésus-Christ lui-même est un mythe.


-On doit s’occuper de philosophie sans tenir aucun compte de la révélation surnaturelle.

-L’Église doit être séparée de l’État, et l’État séparé de l’Église

-À notre époque, il n’est plus utile que la religion catholique soit considérée comme l’unique religion de l’État, à l’exclusion de tous les autres cultes.

Ces quelques erreurs, qui font la base de l’argumentaire erroné que nos compatriotes brandissent contre la Révolution (qui ne reçoit alors que les idées qu’elle a elle-même lancées), suffisent à neutraliser toute la puissance d’action d’un mouvement.


De la base au sommet de la Contrerévolution

Georges Brock Chisholm
Prenons comme exemple la position commune du patriote militant en proie aux erreurs énumérées plus haut. La religion ne fait pas partie de son combat, ni de sa vie en général. Il mène un combat laïc pour la restauration de l’ordre naturel selon des lois qui sont innées à l’homme, à moins que son intelligence soit pervertie.

Voyons maintenant le « leitmotiv » de la Révolution avec une citation qui résume bien sur quels fronts nous sommes assaillis :

"Pour mettre en place un gouvernement mondial, il est nécessaire de retirer des esprits leur individualisme (identité et propriété privée), leur loyauté envers les traditions familiales, leur patriotisme national et leurs dogmes religieux."
-George Brock Chisholm (1896-1971), 
Lénine
ex-directeur de l'Organisation Mondiale de la Santé

Ne sont-ce pas là les piliers de notre civilisation? Mais quand la Révolution parle de « dogmes religieux », ne s’adresse t’elle pas également aux païens? Laissons un personnage révolutionnaire beaucoup plus connu nous expliquer quelle est la cible exactement :

« Il n’y aura bientôt plus que deux camps, deux lutteurs en champ clos pour recueillir l’héritage du monde : le catholicisme et la Révolution. »
-Lénine

L’Église catholique, la foi de nos ancêtres canadiens-français par surcroît, sont donc le principal rempart à la Révolution. Nous faisons un survol rapide, bien sûr, mais les citations en ce sens, tirées de la plume de l’ennemi, se retrouvent par centaines. Qui dit rempart dit défense, quelle valeur aurait la forteresse qui se laisserait assaillir? Voyons donc si nous avons de valeureux guerriers pour confirmer notre déduction :

Monseigneur J.-J. Gaume
« Si, en arrachant (à la révolution) son masque, vous lui demandez : qui es-tu? Elle vous dira : « Je ne suis pas ce que l’on croit. Beaucoup parlent de moi et bien peu me connaissent. Je ne suis… ni l’émeute… ni le changement de monarchie en république… ni le trouble momentané de l’ordre public… ni le combat des barricades… ni la guillotine… Je ne suis ni Marat ni Robespierre (…). Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi (…) Ce sont des faits passagers et moi je suis un état permanent. 

Je suis la haine de tout ordre que l’homme n’a pas établi et dans lequel cet homme n’est pas roi et Dieu tout ensemble. Je suis la proclamation des droits de l’homme sans souci des droits de Dieu (…) Je suis Dieu détrôné et l’homme à la place de Dieu. Voilà pourquoi je m’appelle Révolution, c'est-à-dire renversement… 
Monseigneur C.-E. Freppel

-Mgr Gaume

« Dans la vraie doctrine de la Révolution (…) l’homme a pris la place de Dieu (…) Il ne s’agira donc plus pour la Révolution de détruire l’État chrétien, la famille chrétienne, l’enseignement chrétien, mais de bannir l’idée même de Dieu de toutes les lois et de toutes les institutions »
-Mgr Freppel



Du constat à l’action

Nous voyons donc qu’il manque un petit quelque chose aux mouvements patriotiques de la province. Quelque chose de petit et de majeur à la fois. Nous résumons plus haut les erreurs doctrinales que l’un ou l’autre de ces regroupements peuvent commettre. Nous révisons ensuite rapidement les bases de ce que l’on pourrait appeler un combat pour la civilisation, en frôlant la question religieuse.

C’est à partir de cette prise de conscience que doit commencer la véritable formation contrerévolutionnaire. Pour le militant, le travail d’étude que nous avons résumé doit se refaire de manière approfondie.

Étudier l’ennemi : ses objectifs, ses moyens, ses manœuvres, son histoire, ses mouvements de troupes. C’est là que commence réellement le parcours du Contrerévolutionnaire en formation. Nous utilisons ici, pour les besoins de la cause, quelques citations des plus explicites, mais le plan de l’ennemi a été 100 fois démasqué dans nos bons livres sur lesquels un grain de poussière en est un de trop. Quand il connaitra son ennemi Révolutionnaire, même le laïciste ou le néo-païen en tirera cette conclusion: L’Ennemi numéro 1 de la Révolution, c’est le catholique.

L'abbé Nicolas Pinaud en conférence pour Tradition Québec
Dans l’ordre logique vient ensuite l’étude de la doctrine d’action contrerévolutionnaire en profondeur. Les formations organisées par Tradition Québec sont d’un grand secours pour l’individu ou le groupe qui souhaite approfondir ses connaissances et aiguiser ses réflexes, mais de nombreux ouvrages sur le sujet n’attendent que d’être lus par notre jeunesse qui déborde de zèle, mais à qui ces ressources échappent.

Un mouvement comme la Fédération des Québécois de Souche ou Atalante tirerait de grands bénéfices d’une formation contrerévolutionnaire adéquate. Sans modifier ses objectifs principaux, il trouverait moyen d’éviter les erreurs doctrinales sur lesquelles il trébuche trop souvent. Un groupe comme La Meute pour sa part, ne survivrait probablement pas au virage idéologique puisqu’il est déjà gagné à la Révolution.

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