mardi 9 octobre 2018

L'après campagne électorale : les lendemains qui chantent

François Legault.
Le 1 octobre dernier, la province de Québec élisait son premier gouvernement caquiste. L'ancienne formation politique de Mario Dumont, l'ADQ (Action démocratique du Québec), devenue la CAQ (Coalition Avenir du Québec), a réussi a sortir de l'opposition, afin de former un gouvernement majoritaire. Ce faisant, le parti libéral de Philippe Couillard, digne successeur du corrompu Taschereau, a mordu la poussière. Mieux encore, seule sa base électorale a voté pour cette formation politique, soit les anglais et les immigrants.

Revenons à la CAQ. Ce parti (il faudrait parfois s'arrêter au sens des mots), sous des allures nationalistes avait promis de réduire l'immigration, de soutenir les familles, défendre le français, etc. etc. En soi ces choses sont louables, c'est hors de tout doute. Toutefois, nous avons été surpris de constater à quelle vitesse les louanges sont venues. Peu s'en est fallu pour que nous puissions lire des qualificatifs ahurissants : reconquête, mouvement national canadien-français (sic), une victoire éclatante pour les patriotes etc. Prudence !

Ahurissant ou navrant ? Ce sont les mêmes gens qui, il y a encore quelques temps, accusaient le chef de la CAQ, François Legault, de trahison, d'être un agent des Desmarais, ainsi qu'un sous-fifre de la haute finance. Fouillez leurs sites respectifs, vous serez surpris de la verve qu'ils utilisaient (jadis) pour attaquer François Legault.

Qu’ils soient persuadés que la question sociale et la science sociale ne sont pas nées d’hier ; que de tous temps l’Église et l’État, heureusement concertés, ont suscité dans ce but des organisations fécondes ; que l’Église, qui n’a jamais trahi le bonheur du peuple par des alliances compromettantes, n’a pas à se dégager du passé et qu’il lui suffit de reprendre, avec le concours des vrais ouvriers de la restauration sociale, les organismes brisés par la Révolution et de les adapter, dans le même esprit chrétien qui les a inspirés, au nouveau milieu créé par l’évolution matérielle de la société contemporaine : car les vrais amis du peuple ne sont ni révolutionnaires, ni novateurs, mais traditionalistes
Pape saint Pie X - Encyclique E Supremi

Les lendemains qui chantent

C'est en effet dès le lendemain que le nouveau gouvernement annonçait qu'il allait renforcer la laïcité d'état, exigeant la neutralité complète de tous ses employés . Mettant sur le même pied le judaïsme, l'islam, l'hindouisme avec la Religion de nos pères, ils promettent dorénavant de congédier les récalcitrants. Une nouvelle fois, nos cavaliers de la dite dissidence qualifiaient cette attaque contre notre identité de reconquête et de bienfait.

Le terme reconquête est fort. Il veut rappeler la Reconquista espagnole, avec laquelle Ferdinand II d'Aragon et Isabelle la Catholique reprirent la péninsule ibérique aux maures - lesquelles avaient envahi l'Espagne près de 700 ans plus tôt. Pour les maures et juifs restants, le choix qui leur fut offert était fort simple : la conversion au catholicisme ou la valise. En rétablissant le catholicisme dans leur royaume, les souverains espagnols assuraient un réel retour à l'unité.

Toutefois aujourd'hui, qualifier de reconquête une mesure maçonnique est un délire et une faute majeure. N'ont-ils pas compris que nous sommes dans un combat civilisationnel ? Celui-ci oppose la civilisation chrétienne à la civilisation démoniaque des droits de l'homme, laquelle combat avec les armes du naturalisme, du matérialisme et de la gnose. L'imposition d'une loi maçonnique visant l'interdiction de notre foi catholique et nationale est, en réalité, une conquête maçonnique. Nos lecteurs comprendront assez rapidement qu'il s'agit d'une avancée pour la RÉVOLUTION. 

Défendre le fait français, réduire l'immigration, c'est bien, mais ce n'est pas satisfaisant. C'est ce que veut aussi le Front National (pourtant lui aussi, il veut laïciser encore plus). S'il faut miner l'un de nos fondamentaux, c'est inacceptable. Alors, c'est un attrape-nigaud. Qu'est-ce qu'un Canadien-français qui n'est pas catholique ? C'est tout sauf un Canadien-français. À son époque, Thomas Chapais disait que c'est quelque chose de monstrueux (!).

On ne peut combattre en se reniant nous-mêmes - sinon à quoi bon combattre ? Il y a des compromis inamissibles, et ceux là en font parti. Pour conserver un emploi, pourriez-vous vendre votre mère au proxénète le plus offrant ? C'est pourtant ce que nous semblons voir chez certains.

La suite logique


La rappel de notre Rédemption. Représentation exécré par
le démon et ses sbires. Celui dont ils rêvent d'abattre depuis
si longtemps.
Les libéraux sont dépourvus de logique, c'est évident. Ils peuvent se mouvoir dans la contradiction pendant des années, ils peuvent soutenir plusieurs positions contradictoires (droit à l'avortement mais interdiction de la peine de mort... allez comprendre) sans problème. Néanmoins, il y a des choses qu'on peut aisément voir venir. Lorsque vous avalisez un principe luciférien tel que la laïcité la plus complète - soit Jésus-Christ banni, avec les fausses idoles, de la sphère publique -, il sera impossible d'arrêter son mouvement futur : une simple boule de neige dévale la montagne et grossit, pour terminer sa course vingt fois plus grosse qu'initialement.

C'est logique. Si vous enfoncez la porte pour une chose, pourquoi interdire les autres - semblables ou subséquentes -, ainsi que la complète application de ce premier principe destructeur ? Concrètement : pourquoi seulement bannir la Religion vraie de l’accoutrement des employés d'état, lorsqu'une croix préside aux délibérations des assemblées des élus du parlement ? D'ailleurs, c'est déjà chose faite. Nous lisions, il y a quelques temps, un article (écrit par une voix autorisée de l'enfer sur terre) réclamant le retrait du crucifix de l'assemblée nationale. Pis encore, un journal anglophone demandait hier le retrait de la croix du Mont-Royal, de ce souvenir de cet acte héroïque de Maisonneuve.

Remémorez-vous l'adoption du mariage homosexuel en 2005 par le gouvernement fédéral. Peu de temps s'en est fallu pour que tout ce qui était du même acabit commence à réclamer tout (et rien). Regardez où nous en sommes aujourd'hui, 13 ans plus tard : enfants transgenres, enseignement pervers pour les enfants, le règne des minorités visibles/sexuelles, etc.

La laïcité, une entreprise maçonnique ?

Faut-il vraiment détailler ? Rappelons-le. La laïcité entendue comme elle l'est, ne vient pas du catholicisme ou d'un certain esprit catholique. Aucun lien avec « Rendre à César ce qui est à César » (il s'agit de la distinction des deux pouvoirs, et non de leur opposition). La laïcité vient directement des loges maçonniques et de la Révolution dite française. C'est cette secte diabolique, banalisée par les libéraux de l'époque, qui l'ont fait pénétré ici. Rappelez-vous la scandale maçonnique de la Ligue de l'enseignement. Ce complot maçonnique visait, au début du siècle dernier, la création d'un ministère de l'enseignement, puis, de sa complète laïcisation afin d'écraser « l'infâme » (comme disait Voltaire), c'est-à-dire Notre-Seigneur Jésus-Christ. Le complot fut dénoncé et échoua. Chose étrange, il devait réussir 60 ans plus tard, mais sous une autre apparence.

L'interdiction complète/neutralité de François Legault représente plutôt la pensée du Grand Orient de France, principale obédience maçonnique dans le monde latin. Nos nationaleux y opposent, et en ceci ils ont raison, la pensée de la confusion des religions prônée par Justin Trudeau, émanant de la Grande loge d'Angleterre. On aura compris, il s'agit plutôt d'un semblant de combat entre deux idéologies scabreuses. Au final, les deux iront au même endroit, à l'indifférence et au rejet de la religion. Ils se chamaillent plutôt sur le comment. Au reste, rien ne diffère entre un Legault et un Trudeau à propos des points essentiels de la société. La Révolution tranquille continue. Peut-être plus lentement qu'avec les gens de Québec solidaire, mais elle continue.

Mais quelle mesure adopter ?

Ce faux débat qui passionne tous et chacun est plutôt simple à résoudre. Dans le passé, nous l'avons déjà fait. Comment ? En établissant notre religion, la foi de nos pères, le catholicisme romain en tant que religion d'état. Pour les autres ? Si, pour certains motifs de prudence, il nous est momentanément impossible de les censurer, nous pouvons opter pour une tolérance. Celle-ci leur permettra d'avoir quelques bâtiments, mais sans plus. Les seules processions publiques seront celles du catholicisme. C'est, en résumé, la doctrine de l'Eglise sur cette question. Pour plus de détails, lire cet article qui veut résumer cette doctrine :  Des relations entre l'Eglise et l'Etat et de la tolérance religieuse

Conclusion

Non, cette nouvelle salve contre les fondements mêmes de notre peuple n'est en aucune manière
« Vous serez davantage de votre pays à mesure que vous serez
plus chrétiens. » - Cardinal Pie.
libératrice. On ne guéri pas un cancéreux en phase terminale en demandant au médecin de ré-injecter du poison. C'est ce même poison, et à plus forte raison ce même médecin, qui est responsable de la débandade actuelle. Sortons de ce cercle vicieux.

Augmentez, diminuez ou cessez l'immigration, ce n'est pas là le vrai problème. Le vrai problème est celui de la déchristianisation. Celui-ci créé les autres problèmes. L'abandon des réalités supérieures, au profit de la bassesse du matérialisme, nous donne une population récalcitrante à l'idée même de se régénérer. Elle revendique comme droit (le mot est fort !) l'avortement - c'est-à-dire le droit aux meurtre des innocents - afin de continuer de jouir sans conséquences. Baignant dans le matérialisme, elle va, dans un futur pas si lointain, se terrer dans l'illusion de la réalité virtuelle. Le désabusement de tout cela, ainsi que l'égocentrisme nous donne le vice contre-nature. Celui-ci, mélangé avec toutes sortes d’idéologies loufoques (lesquelles sont étrangères à notre véritable pensée nationale) nourri toute une frange avancée de la Révolution : transgenrisme, féminisme, ainsi que le dernier cru de l’imbécillité, l'anti-spécisme, forme folle du végétarianisme. Nul besoin d'expliciter davantage.

Non, François Legault n'est pas Honoré Mercier (autant libéral qu'il fut). Il est encore moins l'intrépide défenseurs de nos droits comme le fut le grand Maurice Duplessis. Le salut ne viendra pas des urnes.

Si vous désirez vraiment vous opposer à cette destruction programmée de notre gentilé et de notre civilisation, revenez au catholicisme bâtisseur de notre nation. En mettant Dieu, la famille et la patrie dans l'ordre, vous aurez l'antidote nécessaire aux égards de la pensée.

En ces temps de confusion générale, revenir à ses racines est un acte contre-révolutionnaire.



-Etienne Dumas
Tradition Québec



Notes : Nous référons, tous ceux avides de s'informer sur la secte des franc-maçons, aux liens suivants.

Mgr Henri Delassus : La conjuration antichrétienne
Les différents ouvrages de Léon de Poncins



ADDENDUM : Nous apprenons à l'instant que la CAQ s'engage a ne pas retirer le crucifix de l'Assemblée nationale. Gageons que ce n'est que partie remise, lorsque les « esprits » seront mûrs.