Sont-ils encore chrétiens?
Dans notre première enquête sur le modernisme, nous avions
cerné un petit agglomérat d’organisations ultra financées qui répandent
l’influence et l’héritage spirituel du R.P. Irénée Beaubien S.J. (pionner de
l’œcuménisme canadien et des relations catholiques/francs-maçons) à grand coup de dons dans les 5 chiffres aux organismes religieux
et communautaires.
La fondation Béati,
le centre jésuite Justice et Foi et
le groupe Sentiers de foi affichent
tous, sur une page ou sur une autre de leur curriculum vitae, le nom du fameux
R.P. Beaubien.
Si le modernisme change de jour en jour le visage de nos
diocèses, les militants progressistes prennent de l’avance, embusqués dans des
mouvements d’action sociale qui s’affichent encore catholiques malgré leur
nouvelle orientation. Ils n’hésitent pas non plus à militer à l’encontre des
dernières positions fermes que tient encore l’Église conciliaire.
Nous avons ici deux cas en particulier qui concernent les
mouvements progressistes que nous avons déjà abordés.
Le centre Justice
et foi ridiculise Mgr Ouellet en 2010
Certains aspects de la doctrine chrétienne sont encore
observés par l’Église conciliaire. Même si on sent la propagande de suggestion
faire son travail démoralisateur de ce côté-là, plusieurs évêques du Québec
(quoi qu’on en pense) n’ont pas hésité à rappeler la fermeté de leur position
sur la famille ces dernières années. C’est le cas pour Mgr Lortie, actuel
président de l’Assemblée des Évêques
Catholiques du Québec et de
l'Organisme Catholique pour la Vie et la Famille.
Le cas qui nous intéresse est celui de Mgr
Ouellet, qui appuyait les politiques contre l’avortement du parti Conservateur dans un discours
devant les mouvements pro-vie en 2010. En soulignant les diverses initiatives
des conservateurs de Harper, entre autres des projets de lois pour criminaliser
l’avortement, Monseigneur devait certainement s’attendre à être bombardé de critique
de la part des journalistes gauchistes.
Dans son communiqué aux médias, le centre Justice et foi accusait Monseigneur Ouellet
d’intransigeance, mais aussi de collaboration avec les politiques du
gouvernement conservateur «en contradiction flagrante avec l'enseignement social
de l'Église catholique en matière de justice sociale, de droits
socioéconomiques, de respect de la vie démocratique et de l'environnement».
Funeste accusation de la part de Justice et foi puisqu’en dénonçant les positions pro-vie, ils
entrent eux-mêmes en contradiction avec l’enseignement de l’Église sur la
famille et la vie.
La fondation Béati fait
pire, elle finance!
On trouve de tout en fouillant dans les
listes annuelles de dons de la Fondation
Béati, des dizaines de milliers de dollars sont offerts à toutes sortes
d’organismes, tant religieux que sociaux. Du Centre Canadien d’Œcuménisme à
Clowns sans frontières en passant par
Radio Ville-Marie, une panoplie de fondations reçoit une parcelle de cette
fortune léguée par un donateur anonyme lors de la création de l’organisme pour
le secours de l’Église catholique du Québec.
Parmi ces organisations, la Fédération du Québec pour le planning des
naissances, un groupe
d’intervenantes sociales qui aident les femmes dans leur démarche vers l’avortement
et les couples homosexuels qui désirent devenir
parents ou avorter une grossesse, recevait un généreux don de 24000$ de Béati en 2013.
Selon la FQPN :
« Le libre-choix n’a de sens, dans la pratique, que si
les femmes et les personnes trans* ont accès à des services de planning des
naissances complets, incluant des services d’avortement gratuits et de qualité.
C’est pourquoi, après plusieurs années de lutte pour le
droit à l’avortement et depuis sa décriminalisation au Canada en 1988, la FQPN
travaille surtout à l’amélioration de l’accès aux services d’avortement. »
Si les «jésuites » de Justice et foi se placent à l’avant-garde des positions
progressistes sur la famille catholique en tapant sur les doigts des évêques
pro-vie, la fondation Béati - sorte
de bras séculier et financier du réseau progressiste - ne se gêne pas pour
financer et appuyer ouvertement les organismes pro-choix.
Pourquoi ces mouvements se disent encore catholiques?
Pourquoi Justice et
foi et sa revue Relation, en
conflit sournois avec les autorités romaines depuis la dérive des jésuites vers
la théologie de la libération, se prétendent-ils encore comme étant
catholiques, malgré une transformation totale de la Doctrine?
Pourquoi la fondation
Béati perd son
temps à se proclamer des valeurs de l’Évangile alors qu’il ne s’agit pas du
tout d’un apostolat chrétien, mais bien d’une philanthropie humaniste?
Nous terminerons par les mots du pape Saint-Pie X, dans son encyclique Pascendi Dominici Gregis du 8 septembre 1907.
Nous terminerons par les mots du pape Saint-Pie X, dans son encyclique Pascendi Dominici Gregis du 8 septembre 1907.
Le Saint-Père avait clairement compris les motifs qu’ont ces
mouvements d’infiltration moderniste de se réclamer de l’Église catholique alors
qu’ils luttent explicitement contre Rome
et la Doctrine :