vendredi 22 mai 2015

Effacer Dollard?

En 1660, Dollard et ses volontaires ont reçus leurs sacrements et sont partis à la rencontre de l’armée d’invasion iroquoise qui s’approchait de la colonie. La bravoure et la piété d’une 15aine de canadiens-français suffirent à repousser quelques milliers de sauvages au Long-Sault  et à sauver la colonie avec la grâce de Dieu, malgré la mort des héros.


C’est ce fait d’arme que les canadiens-français devaient célébrer lundi.


Les quelques médias qui étaient toujours fonctionnels malgré la journée fériée «des Patriotes» ont couvert l’événement du mieux qu’ils ont pu, avec les pauvres informations qu’ils recevaient de parts et d’autres par de soi disant experts sur l’histoire de cette fête.

Le discours général visait à démystifier une fois pour toute la confusion qui régnait  au sujet du nom de la fête. Était-ce la fête de la reine, de Dollard ou des patriotes?

Toutes les ondes nous ramenaient l’histoire de  l’adoption du congé férié par le Parti Québécois de Bernard Landry en 2003 et l’histoire de Dollard, véritable héro de la race française du Canada, a été ridiculisée et banalisée.

Un bandit parti piller les iroquois, un idiot qui s’est fait exploser lui-même par un baril de poudre et la bataille du Long-Sault qualifiée de funeste escarmouche…

Quels blasphèmes historiques n’avons-nous pas entendu hier, sur cette glorieuse équipée comparable à celle des spartiates aux Thermopyles?

Les patriotes ont écrasé Dollard.

Les affiliations maçonniques du mouvement patriote des années 1830 ne sont plus à démontrer. Quand les médias, Radio-Canada entre autre, nous parlaient hier du tour de l’Europe de Papineau, ils oubliaient que nous pourrions plutôt qualifier ce voyage d’un tour des loges européennes.  

Ce sont véritablement les mouvements attachés aux personnages comme Papineau, Duvernay et compagnie qui ont œuvrés à l’importation du voltairianisme et des lumières, de la démocratie « liberté, égalité, fraternité » à la sauce canadienne.

Les nationalistes ne doivent pas simplement militer contre une journée nationale des patriotes, mais bien exiger que celle-ci ne se superpose pas à la fête du héros national; Dollard.

Les « nationalistes » progressistes fêtaient autrefois la fête des patriotes au mois de novembre, période de l’année correspondant à  l’apogée de l’insurrection. Sous prétexte de ramener la date à celle de l’effervescence sociale du mouvement patriote plutôt qu’à celle des luttes armées -  au mois de mai précédent les troubles- les mouvements « patriotiques » ont simplement décidé d’écraser Dollard.

Il est vrai que l’aventure des patriotes a marqué l'histoire de notre race, mais sans Dollard, cette histoire se serait probablement terminée par un terrible massacre de la colonie en 1660.

Pour mettre fin une fois pour toute à cette confusion qui régnait sur cette triple fête de Dollard, de la reine et des patriotes, le nouveau chef du parti Québécois, Pierre-Karl Péladeau déclarait lundi :

 « La Journée nationale des patriotes est «la véritable fête» qui doit être célébrée le lundi précédant le 25 mai de chaque année …»

Qu’en est-il de nos vieux héros, Monsieur le chef nationaliste?

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