lundi 28 mars 2016

La logique face aux médias de masse

Article signé par M. Kenny Piché dans le dernier numéro de la revue Le Carillon.

Le Carillon - No. 8 - Le Manitoba catholique

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La logique face aux médias de masse


Le problème des journaux

S’il est un sujet qui nous déplaît, c’est certainement celui des « médias de masse », le simple fait d’en parler contribue à leur hégémonie et pourtant nous savons tous dans quelles mains ils sont et à quoi ils servent.
« Pour qui a étudié la secte maçonnique, qui connaît ses visées et les moyens d’action qu’elle s’est donnés, il n’est pas douteux que son influence ne s’exerce parfois dans les journaux réputés les meilleurs. À la manière dont sont traitées certaines questions, on sent le souffle, l’inspiration de la secte. »

Mgr Henri Delassus, La Conjuration antichrétienne

Combien de nos compatriotes se croient « connectés » sur la société, gavés par les médias de masse. Une chronique rejoint parfois leur opinion, comme ce pourrait être le cas, cela est bien possible, pour chacun d’entre nous. Après tout, c’est logique, les médias de masse ont pour objectif de rejoindre le plus d’esprits possible. En tout et pour tout, nous avons affaire à un beau mélange de faits divers, d’opinions et de publicités – mais il y a l’ingrédient secret, le poison qu’on ne sent plus.

Mgr Delassus, dans la citation que nous avons choisie, exprime parfaitement l’esprit qu’il faut adopter quand on se lance dans la lecture (et de préférence dans l’analyse) d’une « nouvelle médiatique ».

« À la manière dont sont traitées certaines questions, on sent le souffle, l’inspiration de la secte. »


On sent le souffle…

Dans un journal populaire, tout est programmé, chaque article est à sa place, prêt à toucher sa cible.

Prenons comme exemple un grand titre qui nous concerne :

« Doc Mailloux croit que les enfants de familles croyantes sont ‘inférieurs’. »

-Marie-Renée Grondin, Journal de Montréal, 23 novembre 2015
L’article en tant que tel n’a rien d’impressionnant, le docteur Mailloux émet une série d’arguments qui se rapprochent plus de sophismes anti-religieux que de véritables réflexions. Ce qui l’a convaincu, la base de son argumentation, c’est une étude faite sur 1170 enfants entre 5 et 12 ans, venant de six pays différents, parmi lesquels se trouvaient des chrétiens et des musulmans. En résumé, l’expérience consistait à distribuer des cadeaux de manière inégale afin de mesurer le niveau d’altruisme des enfants.

Les enfants issus de familles religieuses seraient moins altruistes que ceux issus de familles athées.

Peut-on logiquement mettre tous les croyants, puis tous les chrétiens dans le même panier? Un enfant élevé dans le catholicisme aura-t-il la même morale qu’un protestant ou qu’un musulman?

Logiquement, non. Nous nageons donc en plein sophisme.


L’inspiration de la secte

Les études comme celle-là sont de bien beaux outils de propagande entre les mains des artisans des médias de masse de la province.

La grande majorité aura lu le grand titre; parmi eux, une bonne partie aura pris connaissance des grandes lignes de l’étude sur laquelle est basé l’article; et, finalement, les plus curieux auront lu les élucubrations du psychologue Pierre Mailloux.

Mais d’où vient réellement l’étude? Qui a intérêt à mettre tous les chrétiens et les musulmans dans le même panier pour conclure que les enfants religieux sont médiocres? Le docteur Mailloux et les journalistes citent la revue scientifique Current Biology. Bien appuyés là-dessus, ils n’ont pas à défendre leur crédibilité.

« Ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’étude. Les enfants de familles profondément chrétiennes ou musulmanes sont des enfants inférieurs aux enfants venant de familles athées. »

Le lecteur logique et averti devra chercher plus loin et remonter jusqu’à l’auteur de l’étude pour répondre à ces questions.

L’étude était menée par Jean Decety, du Département de Psychologie de l’Université de Chicago.

Nous ne pouvons pas nier que nous avons affaire à un grand érudit de la science, mais connaissant sa conclusion, essayons de voir s’il a un agenda antichrétien.

Une simple visite de son profil professionnel sur linkedin.com nous lance sur quelques pistes intéressantes.

Jean Decety est membre du Jewish National Fund et il soutient quelques organismes juifs tels que J Street (fondé par George Soros) et l’agence de presse israélienne Haaretz en plus d’appuyer l’American Humanist Association, un organisme d’inspiration maçonnique qui milite principalement contre le christianisme.

En quelques clics, nous comprenons qu’il y a probablement un agenda antichrétien à cette étude qui s’est rapidement propagée chez les mouvements humanistes (libres penseurs, francs-maçons), pour finalement aboutir de manière vulgarisée dans les médias de masse du monde entier, sous un grand titre « prédigéré ». Nous devinons aussi pourquoi aucun enfant de religion juive n’a participé aux tests.

Ni la journaliste, ni le psychologue, ni les lecteurs n’auront cherché aussi loin pour en arriver à une opinion qui finalement ne vaut pas grand-chose.


Un travail de longue haleine

Celui qui voudrait se livrer à l’analyse logique et poussée des médias de masse de la province a du pain sur la planche. Il existe des centaines de journaux qui publient des milliers d’articles chaque jour. Ces faits divers sont disséminés dans des dizaines de textes qui cachent un agenda de suggestion des idées maçonniques.

C’est un véritable bombardement qui paralyse les esprits : la majorité des discussions dans la société, que ce soit à la radio, au travail ou en famille, sont appuyées sur des sophismes qu’on nous présente comme des dogmes de foi intouchables dans les médias de masse.

Vu l’état de santé du journalisme en général et puisque les moyens nous manquent souvent lorsque vient le temps d’analyser un article comme nous venons de le faire, la solution pour se tenir informé se trouve dans les médias alternatifs, dits de « réinformation ».
Par exemple, cette humble chronique.

Il ne faut cependant pas mettre la logique de côté, même lorsqu’on fait confiance à la source d’information.

Kenny Piché